Attaque à Tombouctou : les bases de l’ONU des cibles de plus en plus visées par les djihadistes

Des combattants ont ouvert le feu sur une base des Nations unies à Tombouctou vendredi 5 février dans la matinée.

 

Le Mali a de nouveau été ébranlé par une attaque terroriste menée par des combattants djihadistes sur son sol, vendredi 5 février à Tombouctou. Selon l'agence Reuters, un groupe d'hommes armés a pris d'assaut la base de la Minusma, la mission de maintien de la paix des Nations unies dans le pays.

> Une prise d'otages est en cours à dans une base de l', pas de bilan pour le moment (@itele)

 

La Minusma est la mission de maintien de la paix la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995 en proportion du nombre de militaires engagés, rappelle Europe 1. Des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères dans le nord du Mali.

De nombreux précédents au Mali et en Somalie

Cette attaque, dont tous les détails n'ont pas encore filtré, intervient un peu plus de deux mois après la prise d'otages sanglante au Radisson Blu hôtel de Bamako le 20 novembre 2015 par des combattants d'al-Qaïda au Maghreb islamique, qui avait fait 19 morts. Nous expliquions à l'époque sur Slate.fr, comment les hôtels de luxe en Afrique étaient devenus une cible pour les groupes djihadistes. 

 

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Mais avec l'attaque de la base de la Minusma à Tombouctou, c'est une autre tendance qui se dessine. Depuis plusieurs mois, de nombreuses bases de l'ONU et de l'Union africaine sont attaquées par des groupes terroristes, principalement au Mali et en Somalie. Le 28 novembre 2015, au Mali déjà, une attaque à la roquette revendiquée par le groupe Ansar Dine avait visé un camp de la Minusma près de Kidal, tuant deux soldats guinéens et un civil.

Le 15 janvier en Somalie, des combattants Shebab avaient lancé un assaut de grande ampleur sur la base militaire de l'Amisom, la force armée régionale déployée en Somalie, tuant plus de 60 soldats kényans. C'était la dernière attaque d'une longue série perpétrée par les Shebab contre des bases militaires sur le sol somalien.

 

Source : SlateAfrique

 

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