Un homme a été abattu par les policiers, jeudi 7 janvier, alors qu’il tentait d’entrer dans un commissariat de police du quartier de Barbès, dans 18e arrondissement de Paris.
Décrit comme « menaçant » par la police, il était armé d’un couteau, a fait savoir le ministère de l’intérieur. Il portait également un dispositif explosif « factice », selon des sources policières.
Selon la Place Beauvau, l’homme a crié « Allahou Akbar ! » en tentant de s’en prendre à un policier à l’accueil « avant d’être atteint par des tirs de riposte des policiers ». « Les démineurs sont sur place et travaillent à la sécurisation des lieux », a précisé le porte-parole du ministère. L’homme ne portait pas de papiers d’identité sur lui. Une identification était en cours en début d’après-midi.
« Le quartier est devenu désert »
Une étudiante habitant en face du commissariat a décrit au Monde les coups de feu puis le quartier déserté :
« J’étais juste devant ma fenêtre quand j’ai entendu les coups de feu. Le quartier est très bruyant, très animé, mais j’ai tout de suite compris que ce n’était pas seulement une engueulade entre un policier et un riverain, comme ça arrive souvent.
Des gens criaient : “Mais ça ne va pas ! Il ne faut pas lui tirer dessus !”. Les policiers, eux, criaient de nous mettre à l’abri, de ne pas rester près des fenêtres. Alors je me suis réfugiée dans ma chambre pendant vingt minutes. […]
Quand je suis revenue à ma fenêtre, le corps de l’individu était toujours là, avant que les policiers ne mettent un drap dessus, quarante-cinq minutes plus tard. Par contre, le quartier était devenu désert, tous les commerces avaient baissé leur rideau. »
Lydie Quentin, présidente de l’association A la Goutte-d’Or, située à une centaine de mètres du commissariat, a « entendu environ cinq coups de feu ». Elle a expliqué au Monde les mesures de sécurité prises dans le quartier :
« Les forces de l’ordre m’ont demandé de ne pas sortir. C’est la seule consigne que nous avons eue. Autour de moi, tous les commerces ont respecté les consignes, en baissant leur rideau. »
Une date symbolique
Cette attaque survient le jour anniversaire de la tuerie de Charlie Hebdo, qui avait fait douze morts il y a un an, la première d’une série d’attaques terroristes en région parisienne. Dans la matinée, François Hollande, qui présentait ses vœux aux forces de sécurité à Paris :
« Je l’affirme une nouvelle fois ici. Nous ne les oublierons jamais. Ils sont morts pour que nous puissions vivre libres. (…) Trois policiers qui représentaient la diversité des origines, des parcours, des métiers, des missions des forces de sécurité de notre pays. »
Il a affirmé que toute agression d’un policier, d’un gendarme ou d’un sapeur-pompier n’était « pas seulement » un acte de délinquance, mais une « atteinte à la République ». Il a ajouté que les auteurs de tels faits devaient « savoir qu’ils seront inlassablement recherchés et interpellés et punis comme il convient ».
Source : Le Monde et l'AFP
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