Actuel responsable des projets de communication chez IBM, il a fondé il y a plus de dix ans l'association ACTUME, spécialisée dans « l'information et la sensibilisation autour de la tuberculose et des maladies endémiques en France à destination des migrants et des étudiants ». Elle déploie également des missions en Mauritanie. « Bénéficier de l'aide des salariés d'IBM est un grand plus pour ACTUME, qui peut profiter ainsi de l'expertise d'IBM» assure Oumar Kane.
Depuis l'époque de Thomas Watson, le mécénat a toujours été au coeur de la stratégie de Big Blue. Sous l'égide de sa Fondation, IBM développe aujourd'hui plusieurs programmes d'accompagnement, s'appuyant en très grande partie sur l'implication volontaire et bénévole de ses employés.
Solutions cloud, Watson, Bluemix, big data… Autant de termes qui servent généralement de mots-clés pour définir IBM. Il en est un autre, bien moins associé à l'entreprise par les internautes dans les moteurs de recherche, et qui pourtant représente une action d'envergure à la coordination internationale : la Fondation internationale d'IBM.
Présente dans 175 pays, elle doit « assurer que l'engagement de l'entreprise soit celui de ses collaborateurs et qu'il contribue à l'usage innovant des technologies, compétences et ressources IBM pour la réduction des inégalités à travers le monde ». Un objectif au coeur de l'ambition philanthropique de l'entreprise fondée en 1924 par Thomas Watson. Dans les faits, l'objectif de la Fondation internationale d'IBM est finalement assez simple : sur la base du volontariat, encourager l'engagement bénévole ou déployer des équipes financées par Big Blue dans les différents pays du monde et à travers différents types de programmes. Elles mobiliseront leur expertise pour accompagner (à titre gracieux, leurs bénéficiaires n'étant pas des clients d'IBM) une organisation, une école ou une association « dans le développement d'une solution à une problématique de société », comme l'explique Isabelle Biadatti, directrice de la responsabilité sociale et citoyenneté d'entreprise IBM France, représentant la Fondation dans l'Hexagone.
Une plateforme collaborative solidaire
Ce mécénat se décline sous la forme de plusieurs programmes. Parmi eux, on peut citer par exemple « On Demand Community », plateforme collaborative des activités solidaires, dédiée aux écoles et associations. Au-delà d'un accompagnement effectué par plus de 270 000 IBMers en douze ans, à travers 170 pays sur la planète, l'objectif est pour Isabelle Biadatti, «d'encourager l'engagement des IBMers en fournissant une quarantaine de « scénarios clés en main » en plusieurs langues pour développer des activités solidaires individuelles ou en équipe. » La plateforme devient un outil, permettant aux employés d'IBM, mais aussi aux retraités de l'entreprise, de mettre en place sur leur temps libre, un projet qui leur tient à coeur. Oumar Kane fait partie de ceux en France ayant profité de cette initiative.
Actuel responsable des projets de communication chez IBM, il a fondé il y a plus de dix ans l'association ACTUME, spécialisée dans « l'information et la sensibilisation autour de la tuberculose et des maladies endémiques en France à destination des migrants et des étudiants ». Elle déploie également des missions en Mauritanie. « Bénéficier de l'aide des salariés d'IBM est un grand plus pour ACTUME, qui peut profiter ainsi de l'expertise d'IBM» assure Oumar Kane. « En 2011, l'association a pour la première fois bénéficié du soutien d'IBM. A l'occasion du centenaire en France de l'entreprise, une dizaine d'IBMers se sont mobilisés pour nous aider à la refonte de notre site Internet et l'élaboration d'un bulletin d'information électronique ». Deux ans plus tard, c'est sur sa stratégie digitale qu'ACTUME a reçu l'aide de Big Blue, ainsi que pour le développement de son action sur les réseaux sociaux. « L'année dernière nous avons pu, grâce à ce partenariat, optimiser nos outils de communication et créer une plateforme de gestion de dons et de recherche de bénévoles. Pendant ces trois collaborations, c'est la complémentarité entre les différents experts IBM qui m'a le plus marqué, ainsi que leur besoin et leur envie d'être utile pour une bonne cause » conclut Oumar Kane.
Un programme gagnant-gagnant
Mais l'un des programmes au rayonnement le plus important, est sans doute le Corporate Service Corp, ou CSC. Il permet aux employés d'IBM d'intégrer des groupes de 10 à 15 IBMers de différents pays et de compétences diverses pour accomplir, sur leur temps de travail, une mission solidaire de quatre semaines dans un pays émergent. « C'est un programme gagnant-gagnant, à tout point de vue. Pour l'organisation accompagnée qui bénéficie de l'expertise d'IBM, et pour l'IBMer qui participe à une expérience particulièrement enrichissante sur le plan personnel comme professionnel » explique Loïs Guillemaille, consultant partner, qui est parti pendant un mois à Nairobi. Lors de sa mission au Kenya, il a intégré une équipe internationale de douze personnes, chargée d'aider le ministère des Télécommunications à travailler sur la problématique de la rupture digitale. « La différence est incroyable entre Nairobi, ville moderne, et les régions plus reculées où l'accès à Internet et au numérique est extrêmement limité. Notre objectif était donc d'accompagner la mission du ministère et de l'ONG avec laquelle nous étions en contact sur place, afin de structurer un projet d'accessibilité à Internet, autour de cyber-cafés par exemple. »
Depuis la création du CSC en 2008, près de 2 500 IBMers ont été déployés à travers le monde, dont 45 Français. L'accès au programme se fait une nouvelle fois sur la base du volontariat, mais dans le cas du Corporate Service Corp, les candidats doivent soumettre une présentation à un jury anonyme.
Une fois rentrés de mission, l'action des IBMers se poursuit dans l'échange de leur expérience auprès de leurs collègues. « Si j'avais une bonne résolution à prendre pour 2016, ce serait de parler davantage de la Fondation IBM et de continuer à essayer de mettre en avant ce qu'elle propose auprès de nos collaborateurs » confie Isabelle Biadatti, elle-même passée par la région en développement de Limpopo en Afrique du Sud, où elle avait assisté une agence gouvernementale dans la création d'un pôle économique.
Source : IBM – Le Monde
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