Le président de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz a-t-il interrompu la finale de la Supercoupe ? La ministre des sports Me Coumba Ba et le président de la Fédération Ahmed Yahya répondent par la négative.
Après une semaine de polémiques, rumeurs, affirmations et démentis, retour sur ce spectacle sans précédent dans le Football mondial.
Croire que la concertation avec les deux présidents concernés, Moussa Khairy (FC Tevragh- Zeina et Cheikh Gharabi (ASC KSAR) pour écourter le match après 63 minutes de jeu est moins grave que ce soit le président Ould Abdel Aziz lui-même qui demande l’interruption du match, est une grosse erreur de la part du président Ahmed Yahya.
Certains s’étonnent que sur le plan local notre football ne progresse pas, quoi de plus normal devant un tel amateurisme. Ce grand scandale, causé par les pionniers de notre football national, ces 3 hauts responsables dans hiérarchie depuis des années, c’est déjà assez symptomatique. Avec eux nous voulions vraiment entrer dans l’histoire du football mondial, nous y sommes parvenus, mais de manière honteuse.
Après un tel scandale, espérons que ces derniers aient tiré les leçons qui en résultent, dont la plus importante : le football est un art avec des règles. Ce n’est pas parce nous sommes la « petite » Mauritanie qu’il faut s’arroger le droit de violer les règles les plus basiques de ce sport. Vu que sur le plan continental on commence à avoir une certaine crédibilité, pensiez-vous vraiment que ce spectacle allait passer inaperçu avec tout ce que représente les réseaux sociaux de nos jours ?
Notre fédération se montre coutumière du fait. Ce n’est pas la première fois que l’organisation de nos matches est pointée du doigt : le foutoir à l’entrée du stade lors des « grands Rendez-Vous », en coulisses lors des rencontres internationales (contre le Sénégal il y’a 2 ans, contre l’Afrique Du Sud ou même la Tunisie tout dernièrement), et cela continue à s’empirer, fallait bien que ça explose un jour. C’est arrivé, à Nouadhibou, hélas un jour pas comme les autres : l’Indépendance Day, le comble.
Après un tel buzz, après avoir été la risée du monde, espérons que ce soit un mal pour un bien pour la FFRIM. Que désormais on va beaucoup plus s’appliquer sur le plan organisationnel et respecter davantage son public, les amateurs de sport mais surtout les supporters des clubs concernés qui méritent tout sauf ce tragique passage qui restera à jamais gravé dans l’histoire de notre football.
El Hadj Alassane Ngaedé
Chroniqueur à Kass Sports
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