La légion d’honneur remise au président malien à l’Elysée à une odeur de soufre

Selon le site d'informations Médiapart, la présidence française reproche à «IBK» ses liens financiers occultes.

Au début de son mandat, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a d'abord été un homme en cour à l'Elysée. C'était en 2013 après l'opération Serval menée par l'armée française pour chasser les djihadistes du Mali. François Hollande et «IBK» étaient en pleine lune de miel, le président malien étant le symbole de la nouvelle politique africaine de la France.

Mais depuis, les choses se sont gâtées, analyse le site d'informations français Médiapart. Si, «IBK» est en visite officielle à Paris ces 21 et 22 octobre – au cours de laquelle il se verra remettre la légion d'honneur –, les relations entre les deux hommes d'Etat se sont refroidies depuis plusieurs mois.

«En cause: les discussions sur le nord du Mali, où la situation reste très précaire. Les révélations sur les relations entre IBK et le parrain des parrains corse, Michel Tomi, n’ont rien arrangé», écrit Médiapart.

Ils ont encore besoin l'un de l'autre

«C’est surtout depuis que la presse s’intéresse aux relations qu’IBK entretient avec l’homme d’affaires corse Michel Tomi qu’une certaine gêne s’est installée entre les deux anciens camarades», explique également le journaliste Christophe Boisbouvier, dans son livre «Hollande l'Africain», paru le 15 octobre (et que nous évoquions dans cet article)

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Dans une interview accordée à Jeune Afrique en mai 2014, «IBK» reconnaissait son amitié avec Michel Tomi, mais rejettait d'un revers de la main tout lien financier entre eux.

«J’ai rencontré Michel Tomi par l’intermédiaire du défunt Omar Bongo Ondimba, dont il était très proche. C’était ici, à Bamako, en 1995. Bongo était venu nous rendre visite et Tomi l’accompagnait. J’étais alors Premier ministre. Depuis lors, Michel Tomi est resté mon ami. Mais jamais, au grand jamais, il n’a été question d’argent entre nous», confiait-il.

Mais Médiapart rappelle que «malgré quelques ratés et une méfiance des entourages, François Hollande et IBK ont encore besoin l’un de l’autre». Le président français a besoin de conserver un allié à Bamako pour sa politique étrangère, et le chef d'Etat malien ne peut pas se passer de l'aide économique de la France.

 

Source : SlateAfrique

 

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