Samedi 12 septembre, à Dakar, le sommet de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) a réuni une partie des chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest.
Un sommet dominé par les échéances électorales sous tension et les crises actuelles, et plus particulièrement celle qui touche la Guinée-Bissau.
Cinq pays de l'espace Cédéao ont concentré les discussions entre les chefs d'Etat présents samedi à Dakar. La Guinée, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire organiseront tous les trois en octobre une élection présidentielle. La Cédéao a appelé à recourir autant que possible au consensus afin d'éviter les conflits. Elle a également invité à procéder à une évaluation critique des organes chargés de l'organisation des élections.
Concernant le Mali, la Cédéao a appelé les Nations Unies à doter la Minusma « du mandat et des équipements appropriés pour l'accomplissement de sa mission ». Le Mali où les partis politiques et les différents groupes armés en conflit réclament le report des élections régionales et communales fixées le 25 octobre par le gouvernement.
Crise en Guinée-Bissau : le Premier ministre destitué se confie à RFI
Pas d'élection immédiate en Guinée-Bissau mais la crise institutionnelle née de la destitution du gouvernement par le président à la mi-août inquiète ses voisins. La Cédéao recommande une modification de la Constitution du pays pour éviter la répétition d'un tel blocage. Compte tenu de la fragilité de la situation politique, le prolongement de l'Ecomib, la mission militaire de la Cédéao, a été décidé pour six mois jusqu'en juin 2016. La communauté internationale est invitée à appuyer financièrement cette mission alors qu'un mandat a été donné aux pays médiateurs d'engager le dialogue entre toutes les parties.
En marge du sommet de Dakar, le Premier ministre destitué Domingos Simoes Pereira a déclaré au micro de RFI qu'il était prêt à ne pas aller au bras de fer pour le bien du pays. « Aujourd'hui, si le président s'est affirmé si clairement dans le sens qu'il ne veut plus travailler avec moi, je comprends. Je ne suis pas d'accord mais je comprends et je pense que c'est peut-être aussi la façon de servir mon pays. Mon sentiment c'est de collaborer, de trouver une solution négociée mais tout en respectant les règles du jeu, la Constitution du pays et les statuts du parti qui a remporté les élections législatives de 2014.»
Macky Sall s'exprime en côture du sommet
Le chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, a souhaité en clôture du sommet la « confirmation définitive de l'expérience démocratique dans l'espace Cédéao ».
Source : RFI
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