Mauritanie : les partis négro-africains prennent les devants

Quelques jours après le refus des autorités mauritaniennes de reconnaître les Forces Progressistes du Changement (FPC) six partis négro-africains se sont alarmés cette semaine à Nouakchott pour former un front uni «  l'Initiative pour sauver la Mauritanie ».

L'ADEMA,les FPC,ARC EN CIEL,le PLEJ, le MPR et l'UNDD ont dénoncé dans une déclaration commune publiée dans la capitale mauritanienne le caractère illégal de cette décision du ministère de l'Intérieur qu'elle qualifie en outre d'anticonstitutionnel et de non conformité à loi relative à la reconnaissance des partis politiques en Mauritanie .Pour les observateurs cette initiative des leaders mauritaniens est un début de convergence de lutte des partis négro-africains sur la scène nationale. et une réponse à la politique d'exclusion de la communauté noire dans la vie nationale par le régime de Ould Aziz.

 

Six partis négro-africains en Mauritanie sont montés au créneau cette semaine à Nouakchott pour dénoncer le refus des autorités mauritaniennes de reconnaître les FPC de Samba Thaiam et le RAG de l'IRA . Cette Initiative pour sauver la Mauritanie est portée par ADEMA ,ARC EN CIEL,FPC,MPR,PLEJ et UNDD tous des partis politiques qui ont pignon sur roue depuis des années et qui militent en faveur de la diversité dans le pays.Ce deuxième rejet en date des partis négro africain est « illégal, anticonstitutionnel et non conforme à loi relative à la reconnaissance des partis politiques » selon les propres termes publiés par le communiqué de ce consortium de partis.En réalité cette politique d'ostracisme ne date pas d'aujourd'hui. Elle atteint son paroxysme ces dernières années et aujourd'hui au moment où le régime de Ould Aziz multiplie ses arrestations contre les défenseurs des droits de l'homme en condamnant à deux ans de prison ferme les dirigeants de l'IRA et le président de l'Association Kawtal en liberté provisoire pour des raisons de santé.

Cette politique d'exclusion des Noirs remet en cause la réconciliation nationale et ressemble fort à une déclaration de guerre comme l'a laissé entendre le président de FPC Samba Thiam lors de sa conférence de presse la semaine dernière à Nouakchott.En tout cas ce refus des autorités de Nouakchott est perçu par les observateurs comme un iceberg dont les mauritaniens commencent à voir la partie invisible.En se regroupant pour marquer cette difficile cohabitation, les leaders noirs apportent une première réponse à cette stratégie de Ould Aziz de « dénégrifier » la Mauritanie et laisse augurer une convergence de lutte pour construire une autre Mauritanie.

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 15 août 2015)

 

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