Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer, mais les chiffres officiels des résultats du baccalauréat 2015 donnent le vertige.
Des résultats plus que catastrophique de 7% de réussites, 8% d’absents et 85% d’échecs, du jamais vu dans un pays qui se respecte et ça passe sous silence chez nous.
L’éducation sans laquelle aucun pays ne peut prétendre au développement, ni même s’aligner au diapason des pays civilisés, qui n’accordent aucune chance aux pays attardés ou incultes. Mais malheureusement, la Mauritanie prouve au monde entier qu’elle ne peut plus, en tout cas avec ces dirigeants actuels, donner une éducation de qualité à ses fils et filles. Ce n’est que normal, ce n’est que la continuité d’une politique d’arabisation raciste du pays.
Un pays ou un seul homme fait et dé-fait comme bon lui semble, un ministère où on recrute les fonctionnaires selon des critères peut orthodoxes et totalement opposés aux règles de déontologies et de compétences. Un pays où des bergers et élèves des Mahadras arrivent à être enseignants, inspecteurs, directeurs et même professeur agrégé sur décision du ministre. Un pays où des gens jamais, jamais durant toute leur vie, ils n’ont pensés, ils ne se sont préparés psychologiquement à occuper ces places. Aussi loin qu’ils ont pu imaginer leurs avenirs, jamais, ils n’ont pus croire à ces miracles. Voila la Mauritanie d’aujourd’hui, un pays qui fabrique des hommes en l’espace de quelques années en faisant d’eux des enseignants, des professeurs, des colonels, des généraux, des directeurs, des banquiers et des ministres. Seule en Mauritanie on est capable de cette performance de création de cracks. Dans un tel pays, la jeunesse est sensée être instruite et cultivée, mais les résultats du bac nous prouvent le contraire. Un système éducatif en faillite, l’état de délabrement intellectuel et la médiocrité des enseignants, l’incapacité des élèves à réfléchir et leur analphabétisme.
On a l’obligation d’instruire, et d’éduquer les nouvelles générations et ceux là nous incombe tous. Autorités, décideurs politiques, Parents, enseignants, élèves et nous jeunes, grands frères et sœurs, seul gage d’un futur meilleur, pour l’intérêt supérieur de la nation et le développement du pays.
Ceux à qui le peuple a confié la gestion du pays doivent penser à une mise en place d’une vraie politique en matière de programmes d'éducation, de santé, d'investissements et de la sécurité.
Il est urgent de faire un état des lieux sur la situation de l’éducation dans notre pays afin de permettre une analyse des Voies et Moyens qui permettent un nouveau départ, si non ce déclin de l’enseignement est le début de la disparition morale de notre pays et d’une instabilité sociétale future.
Repensons le système éducatif Mauritanien.
M.F
mohamedenf@gmail.com
(Reçu à Kassataya le 22 juillet 2015)
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