Quand on me l’a racontée, je n’ai pas voulu y croire car on entend tout et n’importe quoi dans ce pays du million de cadavres dans les placards. J’ai alors posé la question à des gens sérieux qui me l’ont confirmée.
J’ai alors fait mille clics sur le net, en me disant qu’il doit bien y avoir une trace de cette affaire au pays de la médisance. Rien nulle part ou presque… Il faut dire que le futur ministre comptait jusque-là pour du beurre. D’ailleurs il peut être viré demain mais cela ne change rien à l’affaire car il restera un exemple de courage, d’audace dont un père peut être fier et dont ce pays a besoin pour faire bouger les lignes qui emprisonnent le progrès.
Qu’a-t-il fait au juste ? Eh ! bien, ailleurs cela serait tout simplement tragique, chez nous c’est en plus culturellement tsunamique. La seule trace écrite disponible sur le net, on la trouve sur le blog de Bertrand Fessard de Foucault dans son texte émouvant « Celui qui revient… » à propos du retour du père de la nation, retour qu’il a vécu de l’intérieur où il signale en passant et sans le nommer qu’« il y a, qui a fait office de chauffeur de la voiture principale, un fils naturel d’Abdallahi Ould DADDAH, dont la reconnaissance a donné lieu à procès. »
Jamais la justice mauritanienne n’a été plus humaine en reconnaissant à ce fils naturel le droit de porter le nom de son père. Jamais Aziz n’a été mieux inspiré de choisir comme ministre de la justice de la république islamique cet avocat qui a connu les plus hauts degrés de l’injustice et de la justice. Effroyable injustice que devoir convoquer son père devant les tribunaux pour que la justice soit rendue et incroyable bonheur de reconnaître que la justice a été rendue.
Vlane A.O.S.A.
Source : Chez Vlane (Le 12 juillet 2015)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n'engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com