Sahara : Washington n’interdit pas aux sociétés américaines d’investir dans la province

Presque deux mois après la résolution 2218 du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, un journaliste américain proche du Polisario a tenté de sonder la position américaine vis-à-vis du conflit, espérant un revirement. Détails.
 

Les Etats-Unis continuent de louer le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental soumis au Conseil de sécurité en 2007. Une position réitérée par l’un des porte-paroles du département d’Etat en réponse à des questions écrites d’un média américain. C’est une proposition « sérieuse, réaliste et crédible, et représente une approche potentielle qui pourrait satisfaire les aspirations de la population du Sahara à gérer ses propres affaires dans la paix et la dignité », a indiqué le diplomate.

« Washington ne reconnait pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara »

Mais malgré ces éloges, les services de John Kerry estiment que le processus d' « autodétermination n’est pas encore achevé » dans la région. Le porte-parole a précisé que l’administration Obama ne reconnait pas la souveraineté du royaume sur le Sahara, mais sans s'apesantir plus sur le sujet.

Il ne s’agit pas en soi d’un revirement de la part des Américains mais de l’expression d’une position adoptée par les précédents locataires de la Maison blanche. Preuve en est l’exclusion de la province de l’accord de libre-échange conclu en 2006 entre le Maroc et les Etats-Unis de Georges W. Bush. Un président pourtant très proche du royaume qui considérait Rabat comme un modèle de démocratisation dans le monde arabo-musulman.

Par ailleurs, le département d’Etat a évité de donner une réponse claire sur les véritables protagonistes du différend territorial. « Le Conseil de sécurité a défini les parties du conflit comme suivant : le Maroc et le Polisario ». Une formulation qui évite de susciter une colère des Marocains ou des Algériens.

… Mais les sociétés américaines peuvent investir au Sahara

Mais au-delà du langage diplomatique, il y a des actes qui penchent en faveur du Maroc. Ainsi, la loi de finances 2015 a donné le feu vert à l’USAID de contribuer à des projets de développement au Sahara sous contrôle marocain. Une première. C’est d’ailleurs, la conséquence directe des entretiens du 22 novembre 2013 à Washington entre le roi Mohammed VI et le président Barack Obama.

« Le département d’Etat, en consultation avec USAID et le Congrès, détermine actuellement comment mettre en œuvre l'aide économique au Sahara Occidental », indique le porte-parole dans sa réponse écrite. Apparemment, les négociations devraient prendre du temps avant leur conclusion.

La dernière question de l’interview a concerné la position de l’administration Obama vis-à-vis des sociétés américaines qui investissent au Sahara. Le ministère précise que le gouvernement n’interdit pas de telles initiatives. Voilà ce qui devrait rassurer les officiels marocains.

Mohammed Jaabouk

 

Source : Yabiladi (Maroc)

 

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