Pour les migrants, « la partie la plus difficile, c’est la traversée du Sahara »

Les naufrages récents en Méditerranée ont alerté l'opinion mondiale. Mais les migrants sont également nombreux à trouver la mort lors de la traversée du Sahara.

 

"Traverser la mer n'est que la dernière étape". Ce sont les propos de Meron Estefanos, une journaliste érythréenne, qui témoigne dans une enquête publiée par l'Irin (Integrated regional information netword), un site d'information qui traite des questions des droits de l'homme. 

Depuis le début de l'année 2015, près de 1 500 migrants ont péri en mer Méditerranée, dont plus de 700 aux larges des côtes libyennes ces derniers jours. Parmi ces migrants, de nombreux réfugiés érythréens, comme nous l'expliquions dans un sujet récent sur Slate Afrique, qui sont les plus nombreux derrière les Syriens à tenter la traversée pour l'Europe. 

Mais comme l'explique l'enquête de l'Irin, le passage le plus dangereux et le plus mortel pour les migrants venus d'Afrique subsaharienne – et principalement d'Eryhrée et de la Corne de l'Afrique -, n'est pas la Méditerranée, mais la traversée du désert du Sahara. "Ils sont nombreux à mourir de soif; certains tombent de voiture et les passeurs ne s'arrêtent pas pour eux", explique Meron Estefanos. 

Outre le danger de la soif, les migrants qui traversent le Sahara font face à une menace encore plus terrifiante, "celle d'être enlevés par des combattants se réclamant de l'Etat islamique (EL)", écrit l'Irin. Une vidéo mise en ligne récemment par l'EL montre l'exécution sur une plage libyenne de 28 hommes présentés comme des chrétiens d'Ethiopie.

 

Source : SlateAfrique

 

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