Maroc : Une association pro-Polisario officiellement autorisée à Laâyoune

L’Association sahraouie pour les victimes des violations des droits de l’homme (ASVVDH), proche du Polisario, est sur le point de recevoir le récépissé officialisant sa création.

 

Elghalia Djimi, vice-présidente de l’ASVVDH, a confirmé à l’agence de presse espagnole EFE que son association avait «reçu le feu vert des autorités pour sa légalisation».  Si l’association n’a pas encore reçu le récépissé du ministère de l’Intérieur, le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Driss Yazami, lui a indiqué par téléphone mercredi 22 avril que son association peut désormais exercer légalement ses activités.

Dirigée par Brahim Dahane, l’ASVVDH existe depuis 2005, et a obtenu dès 2006, le droit de se constituer en association auprès du tribunal administratif d’Agadir. Mais elle n’a jamais obtenu le récépissé officialisant sa création et lui permettant d’avoir un compte bancaire, une adresse et de mener ses activités en toute légalité.

Cette reconnaissance «avait été validée en mars dernier», nous rappelle Abderrazzak El Hannouchi, directeur de cabinet du CNDH: « suite au plaidoyer du Conseil auprès des autorités, ces dernières ont annoncé qu’une douzaine d’associations allaient recevoir leur récépissé, dont deux associations de Laâyoune.» Abderrazzak El Hannouchi mentionne ainsi l’Association el Ghad pour les droits de l’homme mais pas le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (Codesa), autre association sahraouie majeure, présidée par Aminatou Haïdar. Joint par Telquel.ma, un responsable de Codesa, dont l’assemblée constitutive avait été empêchée par les autorités en 2007, indique que le collectif n’a pas été contacté pour une éventuelle officialisation.

Une première

Quoi qu’il en soit,  la reconnaissance légale d’une association pro-Polisario, est une première.  Et le timing de l’événement est loin d’être anodin: le Conseil de sécurité de l’ONU doit étudier la prorogation du mandat de la mission onusienne Minurso le 28 avril prochain alors que l’année dernière, il avait encouragé, dès la deuxième page de la résolution,  » les parties à poursuivre les efforts qu’elles mènent pour renforcer la promotion et la protection (…) des libertés d’expression et d’association ».

Une demande que l’on peut interpréter comme un soutien aux associations sahraouies de défense des droits humains, surtout que ces dernières sont reconnues à l’international comme interlocutrices dans le cadre de la résolution du conflit : ainsi, l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross, a, lors de ses visites au Maroc, rencontré plusieurs de leurs dirigeants.

 

Amanda Chapon

 

Source : TelQuel (Maroc)

 

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