« Le viol et ses conséquences » : « …Aujourd’hui nos cœurs saignent en tant que mères, en tant sœurs, en tant que pères et frères… »

En collaboration avec l’Association pour la promotion du Sport Féminin et la Ligue Régionale de Basket Ball de Nouakchott, l’Association Multiculturelle pour un Avenir Meilleur (AMAM) a organisé samedi 7 mars une conférence débat à l’Ancienne Maison des Jeunes. La rencontre avait comme thématique : « le viol et ses conséquences ».

 

Q« Le viol et ses conséquences ». Telle était la thématique de la conférence débat organisée samedi dernier à l’Ancienne Maison des Jeunes par l’AMAM. Dans son mot de bienvenue, la secrétaire générale de l’AMAM, Mme Karima Lahsine Gueye a souligné en substance que cette journée symbolise la femme dans le monde, mais aujourd’hui le mal a pris le dessus. « Alors brisons le silence » dira-t-elle.


Abordant le viol, l’intervenante devait préciser que « le viol n’est pas seulement physique mais il est aussi moral ou verbal…c’est un crime dont les violeurs échappent le plus souvent à la sanction ». Citant plusieurs types de viol à savoir le viol des esclaves, viol dans les mariages forcés, viol des personnes travailleuses dans l’industrie du sexe entre autres. « « Aujourd’hui nos cœurs saignent en tant que père, en tant que mère ; en tant que frère ou sœur…. car la femme est mal traitée chez elle, dans la rue ; dans les marchés, dans les écoles » conclut Mme Karima.
 

Pour sa part, Mme Oumou Khaïry Kane, présidente de l’Association pour la Défense des Droits de la Femme en Mauritanie (ADDFM) a estimé que « la santé en matière de sexualité et de reproduction comprend pour une femme le droit de maitriser son corps, de choisir librement son conjoint, de se protéger des maladies liés à la reproduction et d ‘avoir un accès aux services médicaux ».

Selon elle, le statut social des femmes ainsi que la violation de leurs droits prennent notamment racine dans les décisions prises à différente échelle à savoir au sein du foyer dans les structures de commandement communautaires et enfin au niveau de la législation nationale.

« On ne peut parler de l’égalité d’accès à l’éducation, à la formation professionnelle et en matière scientifique et technologique ni d’un travail légal pour les femmes, si les violences persistent » constatera la président de l’ADDFM. Poursuivant « à travers ce projet contribution à l’insertion sociaux économique des populations vulnérable, l’ADDFM travaille à faire évoluer les contextes sociaux, politiques et culturels qui entravent le bien-être des femmes et, parfois menacent leur vie ».
 

Avant le débat, ce fut une présentation sur les violences faites aux femmes par Mme Aminetou Mint El Moktar, président de l’Association des Femmes Chefs de Familles(AFCF).

De son coté, le Professeur Cheikh Saad Bouh Kamara, a parlé des fonctions de la femme à savoir fonction d’épouse, mère, d’agent économique, vecteur de transmission de la tradition et agent de la démocratie et de la culture des droits humains. Et aussi une typologie de violences dont les femmes sont victimes, il ya d’abord les violences conjugales, sur le lieu de travail, les pratiques traditionnels néfastes (mariage précoce), discrimination liée à la réglementation (interdites à la haute fonction de la magistrature, de la police, de l’armée ente autres) entre autres.


Un film du jeune réalisateur, Abdoul Dia intitulé « ni consenti, ni provoqué » a été projeté.

Cheikh Oumar Ndiaye

 

Source : L'Authentic.info

 

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