Insidieusement, la corruption prospère à l’ombre des dysfonctionnements des Etats. Elle installe dans son sillage un climat de laxisme, de découragement. Tout semble parfois perdu d’avance.
« Si le continent regorge de ressources, mais [que] les populations restent pauvres, c’est bien à cause du déficit de gouvernance, reconnaît Sidi ould Tah, le ministre mauritanien de l’Economie. La lutte anticorruption est la condition sine qua non du développement. Notre stratégie passe par une meilleure façon de gérer les ressources publiques, une plus grande implication de la société civile et la mise en place de mécanismes de contrôle. »
Lors de la conférence, un accent sera mis sur la bonne gouvernance dans les industries extractives. Il sera également question des flux financiers illicites : le blanchiment de l’argent de la drogue, les effets nocifs des sociétés-écrans et des sociétés fictives, la fraude et l’évasion fiscale.
Pour Mouhamadou Mbodj, spécialiste sénégalais de la lutte anti-corruption, « la bonne gouvernance est un travail continu et de longue haleine ». Il regrette que « nombres de conventions régionales de l’Union africaine ne soient pas encore suivies d’effet ».
Source : RFI
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