Depuis la mi-décembre 2014, des étrangers qui ont pris la décision d’être parmi nous ne vivent pas en paix. Face à eux, des hordes de policiers qui e s’empêchent même pas de les interpeller dans les rues, pour leur exiger de présenter leurs cartes d’état civil, et plus particulièrement, le sésame appelé « carte de séjour ».
Dopés par la dernière déclaration du président de la République qui avait fait savoir lors de son dernier point de presse que la carte de séjour est une pièce nécessaire pour tut résident étranger en Mauritanie, les policiers ne se font pas prier dans leurs missions de contrôle. De jour comme de nuit, ils sont à la traque, pénétrant dans les sites réputés accueillir les étrangers : ateliers de couture, les garages mécaniques, les menuiseries, la plage… Et même les maisons installées dans des quartiers cibles. L’entreprise des forces de police, en elle-même n’est pas répréhensible, selon le président de la République, mais ce que celui-ci ignore sans doute, c’est la manière avec laquelle les actions de la police sont menées.
En effet, sont expressément et prioritairement visés, les ressortissants africains, notamment ceux-là qui proviennent de l’Afrique subsaharienne. Le zèle et l’outrage font office de règle de conduite dans la démarche des policiers qui n’hésitent pas à les mener au commissariat le plus proche pour les y garder en attendant qu’ils s’acquittent du fameux sésame dont le prix est fixé à 30 000 UM. Vient en seconde position dans le traitement des étrangers les asiatiques, notamment la communauté chinoise. Celle-ci est abordée avec plus de courtoisie, mais on lui exige quand même de fermer boutique et de se rendre au centre d’état civil pour se procurer la carte de séjour. Last but no least, les Maghrébins font aussi partie des populations cibles qui doivent détenir la carte. Ici, point de brutalité. Et encore moins d’offense. La demande de se mettre en règle est formulée avec respect et convivialité, sans que jamais l’idée ne vienne de les conduire au pose de police si d’aventure, les personnes cibles ne disposaient pas au moment précis de pécules leur permettant de se mettre en règle.
C.O.N’Diaye
Source : L'authentic.Info
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