C’est une autre histoire d’un autre islam

Le vingt unième siècle est une période critique pour l'humanité en général, mais pour le monde musulman en particulier. Une catastrophe générale et généralisée pour tout celui qui croyait en une inoffensive spiritualité, qu'il n'y a de Dieu qu'Allah et que Mohamed est son prophète.

 

Pourtant ces valeurs morales et spirituelles, tout en aidant à régler certains problèmes cruciaux relatifs aux déséquilibres inhérents a la personnalité perverse de la nature humaine, ne faisaient de mal a personne.

L'islam, avant les "lisses lames", qui l'ont déchiré en lanières, et tel que descendu d'Allah sur le prophète par l'intermédiaire de l'ange Gabriel, ne voulait de mal a personne.

On peut, pour ne pas dire, qu'on doit se demander pourquoi cette religion, descendue d'un Dieu unique, par un ange choisi parmi ses anges pour sa fidélité, sur un prophète choisi parmi tant d'humains pour sa véracité et son honnêteté, a été scindée en presque plusieurs religions, qui se maudissent et se traitent mutuellement de mécréance.

Parfois l'image de l'envoyé de Dieu (psl) a été éclipsée volontairement ou involontairement par des personnages de siècles antérieurs, a tel point qu'on en est arrivé à les citer avant le prophète et avant Allah. Une "déification" des érudits, qui a jeté un rideau d'ombre sur les origines sacrées et immuables.

Il est devenu tout à fait banal de vous citer un hadith, non authentifié pour contrer une Aya, parole de Dieu, qu'Il s'est engagé à préserver, ou de vous fermer la bouche par la parole d'un tel cheikh, pour laisser de coté une parole certifiée de l'envoyé de Dieu.

Les Jaferites qualifient les sunnites de mécréance et n'hésitent pas au passage de vilipender de façon cruelle et indécente Aicha (Rad), l'épouse du prophète (psl) et mère des croyants.

Les pôles d'attractions prolifèrent, créant des énormités d'erreurs et des torrents d'intolérance, qui de la simple invective, ont atteint le très inquiétant seuil de ravir la vie des humains dans un chaos ou le fidèle, n'a même plus le droit de réfléchir.

Des multitudes de fatwas, qui fusent de partout et de n'importe qui, se donnant le plein droit au nom de Dieu d'instaurer la loi de Satan. Et le pire est que dans ce désordre indescriptible, le croyant ne sait plus à quel Satan se vouer.

Depuis la mort du prophète, les musulmans n'ont cessé de rouler vers un désastre. Et comme si c'était prévu depuis le début de la révélation, à chaque fois qu'ils atteignent un seuil d'aveuglement, ils se rendent compte qu'une Aya du coran avait prévu cet écart : "Ils ont oublié Allah (Allah) leur fit oublier leurs propres personnes; ceux là sont les pervers." Al Hashr-19.

On peut, ou plutôt on doit se demander est ce que cette pléthore de formations religieuses et cette nébuleuse du libre "Istinbat", ont conduit le fidele vers le meilleure ou vers le pire ?

Surtout quand on sait qu'Allah a ordonné aux musulmans de s'unir par la corde de Dieu et de ne pas se disperser.

Un rideau opaque de ridicule, de vanité et d'ignorance, pour cacher les paroles du Très Haut, qui sont venues, rien que pour sortir les hommes des ténèbres vers la lumière.

Le message islamique, bien traduit et bien compris est d'une extrême miséricorde et d'une tolérance à la mesure de la grandeur de son objectif : établir un contact direct et exclusif entre le Créateur Tout puissant et la créature perdue dans les fleuves de questions métaphysiques qui la dépassent. Le coran permet le doute et l'hésitation. Le meilleur exemple de cet exemplaire droit de choix et d'analyse, se résume dans l'attitude inquiète du prophète Ibrahim (psl) dans sa recherche fébrile de son Créateur. N'a-t-il pas dit que les étoiles, la lune, le soleil étaient chacun son créateur? Allah l'a-t-il punit ou chassé de sa miséricorde qui englobe toute chose ? Au contraire il l'a protégé du bucher de son peuple et en a fait le père des prophètes. "Khaliloullah". L'ami d'Allah.

Ceux qui cherchent à refondre cette miséricorde divine ou la réadapter a la mesure de leurs âmes malades et haineuses, sont les véritables ennemies de cette religion de la tolerence. Les autres, des autres religions révélées sont plutôt des concurrents.

A eux leur croyances et a nous les nôtres. Comme notre Dieu nous a enseignés

Si Allah, par la toute puissance de son verbe a dit qu' "Allah pardonne tous les péchés." Et s'Il a dit : "Celui qui se repend, Allah l'absout de ses péchés." Par quel pouvoir et sur la base de quelle logique les hommes peuvent-ils cultiver l'intolérance et la haine au nom de Dieu?

Ce phénomène a été observé dans toutes les religions. Au nom de jésus (psl) qui prônait l'amour et le pardon, on a édifié des buchers pour bruler les créatures de Dieu. Au nom de Dieu.

Au nom de Mohamed (psl) qui a dit dans un hadith authentifié dans les "Sahiheyn", les deux certifiés, "Quand deux musulmans se rencontrent par le glaive, le tueur et le tué sont tous les deux en Enfer.". Aujourd'hui toutes les victimes sont musulmanes et les bourreaux aussi. Nous avions oublié que la Géhenne a besoin de beaucoup de combustible. Et qu'a chaque fois qu'Allah lui demandera est tu pleine, elle répliquera y-a-t-il plus?

Nous ne sommes pas dupes. Les tartuffes prolifèrent à la surface du globe. Ils ont perverti les messages divins et nanisé les dogmes au profit du culte de leurs propres personnalités ou par appui de leurs propres intérêts.

Tels des firmes comme Toyota, Mercedes ou Lexus, ils ont compris que leur entreprise rapporte et ne veulent pas en démordre. L'enjeu est de taille, même si en contrepartie l'humanité toute entière, longtemps régie par des lois célestes qui commandent le bien et prohibent le blâmables, est en train de se perdre. Le tabou est banalisé a tel point que le sacré des sacré pour Dieu, la vie humaine ne vaut plus celle d'un lapin.

Dieu n'a rien crée sur base de désordre. Regardez ces millions d'étoiles, d'astres et de corps célestes, comment à l'abri de la manipulation humaine, ils évoluent dans l'ordre le plus complet sans jamais créer de chaos dans l'immensité des cieux qu'ils sillonnent sans répit. "Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour, et chacun vogue dans une orbite." Ya-Sin-40.

La sommité de la philosophie, Socrate a eu le mérite de limiter la vanité humaine, en avouant "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien." Qui peut savoir? Les théoriciens les plus fertiles ne peuvent aller plus loin que le bout de leurs sens.

Théoriquement on peut calculer les distances en années lumières, mais jusqu'ou vont ces années lumières, demeure une exclusivité de l'Omniscient, l'Omnipotent, qui ne partage les secrets de son mystère avec personne. Le prophète Mohamed, l'homme le plus important de l'humanité a dit dans le coran: " Si je connaissais l'inconnaissable, j'aurais eu des biens en abondance et aucun mal ne m'aurait touché. Je ne suis pour les gens qui croient qu'un avertisseur et un annonciateur." Al'A'raaf-188.

Pourtant beaucoup d'hommes aujourd'hui prétendent percer les secrets du mystère. Nous avons naturellement compris que c'est l'une des possibilités d'avoir des biens en abondance. Ce qui reste difficile a nous prouver c'est cette faveur qu'on refuse au meilleur des hommes et qu'on attribue a des commerçants de la fin des temps.

En Mauritanie et jusqu'à une période très récente, nous adorions Allah. Notre religion, havre de paix et de justice, nous permettait, ou plutôt nous intimait de remercier Dieu pour ses grâces, faire le bien. En priorité pour les proches, les pauvres, les miséreux; de respecter le voisin, le plus âgé et l'homme de foi. Nous attestons qu'il n'ya de divinité qu'Allah, que Mohamed est son prophète. Nous accomplissions l'office de la prière sans fard, ni ostentation. Nous jeunons donnons la Zakat et ceux qui, parmi nous étaient les moins pauvre allaient en pèlerinage en avion. D'autres par conviction extrême allaient de l'occident à l'orient à pieds pour s'acquitter de l'obligation du pèlerinage. Nous avions les yeux fixés sur nos actes et non sur ceux des autres.  Nous savions parfaitement que les jugements sont un attribut du Grand juge et que nos défauts, nous suffisent comme inquiétude, pour ne pas aller nous immiscer dans ceux des autres.

Un dévot est un être modeste et craintif du châtiment divin. En général sa personnalité se caractérise par un effacement complet et une pauvreté extrême. Son signe le plus caractéristique est un désintéressement total de la vie ici bas et une méprise de son importance. Il n'irait pas rivaliser avec Dieu ou son prophète en opposant les dires de ces derniers temps aux paroles de l'envoyé ou d'Allah. Il ne peut être cause du malheur d'un fidele, ni de sa tristesse. Il sait que le Seigneur est paix, pardon et espoir. Il ne peut pousser les créatures de Dieu à s'entretuer ou exhorter les foules à écraser les plus faibles. Dieu "Al Adl", est justice.

"Ton Seigneur ne fais de tort à personne."

Quand je vois les créatures éphémères faire le mal au nom de Dieu et de son prophète. Quand je vois les hommes de Dieu voltiger d'hôtel en hôtel, rouler dans les voitures rutilantes, habillés en princes. Quand je vois que quand vous dites Allah a dit on vous oppose "Voulane" a conclu. Quand je vois les hommes porter l'habit de la religion, pour en éloigner ceux qui cherchaient le bon chemin. Je dis tout simplement voilà une autre histoire d'un autre islam.

Mohamed sallalahou aleyhi wassalam est un grand homme, un humain dans toute la grandeur de sa création. Quand Ammar ibn Yasser a été contraint de l'insulter par les mécréants et qu'il a prononcé le mot de la mécréance, il s'en est confié au prophète dans une extrême tristesse et un extrême désespoir d'être perdu a jamais. Et l'envoyé de lui demander et ton cœur comment il réagissait. Mon cœur ne peut me dicter que la foi répondit-il. Et le messager de Dieu de lui dire : "S'ils recommencent, recommence."

Allah!!!

 Mohamed ordonne a l'un de ses Sahabas de médire de lui pour sauver sa vie, sachant qu'il a agit sous la contrainte. Et aujourd'hui quand vous rappelez aux hommes qu'Allah pardonne tous les péchés sauf l'association, ils vous répondent que non! Un tel rapporte qu'un tel a dit.

Celui qui ne peut agir a l'image de la clémence Mohamedienne, n'a, non plus, aucun droit de sévir sauvagement et sans pitié au nom de ce prophète duquel Allah (SWT) a dit "Et nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'humanité toute entière."

Si Mohamed a dit aux croyants" N'insultez pas le Dieu des mécréants, pour qu'ils n'insultent pas le votre." Quelle serait la sentence de ceux qui poussent les gens à médire de l'envoyé (psl) par leurs comportements, ou qui les repoussent de la foi par leurs actes et par le faux habillé en dogmes divins et en foi qu'ils leur présentent?

C'est la mentalité désuète de ceux qui poursuivent la pierre et oublient celui qui l'a lancée.

Je dis ce qu'Allah a dit: "Et sachez qu'Allah sait ce qu'il y a dans vos âmes. Prenez donc garde à Lui." Al Baqarah-235.

La vie et ses délices passent très vite et les actes sont consignés pour un jour terrible : "Et ne pense pas qu'Allah soit inattentif a ce que font les injustes. Il leur accordera un délai jusqu'au jour ou leurs regards se figeront." Abraham-42.   

 

Mohamed Hanefi

Koweït

 

(Reçu à Kassataya le 6 janvier 2015)

 

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