Condoléances sélectives

La présidence de la république a délégué une importante délégation conduite par la ministre des affaires sociales pour aller présenter des condoléances officielles au nom du président et du gouvernement à la famille de la petite Zeineb Mint Kaber, violée puis brûlée vive dimanche 21 décembre 2014 par un groupe de délinquants composés de trois repris de justice qui opèrent dans le quartier d’Arafat.

L’arrivée de la délégation gouvernementale a coïncidé avec l’arrestation des assassins de la petite Zeineb. Depuis ces cinq à six dernières années, Nouakchott est régulièrement secouée par des crimes d’une sauvagerie jamais égalée, même dans les capitales africaines et mondiales réputées les moins sûres.

En 2013, l’assassinat de Penda Sogué a défrayé la chronique dans tout Nouakchott. Quelques mois après, la petite A. Gaye qui n’a que deux ans a été violée puis tuée par un maçon de la famille. Chaque fois, la police réussit en quelques jours à mettre la main sur les criminels. Contrairement à la famille de la petite Zeineb, celles de Penda Sogué et d’A. Gaye n’ont eu droit à aucune condoléance officielle.

Le président et son gouvernement n’ont jamais pensé à leur envoyer le moindre responsable pour partager leur peine et leur exprimer leur solidarité. Dans leur logique, les citoyens ne se valent pas tous ou quoi ? Même dans la mort, les citoyens de Mauritanie ne semblent pas encore égaux aux yeux de leurs gouvernants.

Source: Le Calame

 

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