Abderrahmane Sissako « intéresé » par un film sur les migrants africains

Abderrahmane Sissako a déclaré être intéressé par l’idée d’un film sur les Africains transitant par le Maghreb et le regard que les populations maghrébines portent sur eux.

 

"Si je dois réfléchir sur des choses, je parlerais peut-être de la souffrance des Africains qui transitent" au Maghreb pour rallier l’Europe, à travers le Maroc et l’Algérie, par exemple, a dit le réalisateur mauritanien, dans un entretien avec des journalistes, dans le cadre de la 14e édition du Festival international du film de Marrakech (5-13 décembre).

I a dit que le film pouvant l'intéresser sur ce sujet traiterait du rapport des populations maghrébines avec ces migrants venus du Sud du Sahara, du "regard du Maroc sur le Sud" et de "la souffrance" de ces personnes en transit.

Il parlerait des aides dont ils peuvent également bénéficier, "parce qu’il ne faut pas généraliser, ce n’est pas des choses faciles", a indiqué l'auteur de "Timbuktu", un long métrage dénonçant le règne des djihadistes dans cette cité historique du Mali, entre 2012 et début 2013.

"Ce thème m’intéresse, ça m’intéresse quand quelqu’un fait un film sur ça, je m’y intéresse, je le regarde, parce que j’ai le sentiment que, encore une fois, ça va parler de l’Afrique", a-t-il déclaré, se disant par contre pas assez légitime pour parler d’autre sujets relatifs au Maghreb.

"On peut se passer de tout, même de faire un film, mais quand on décide d'en faire, de raconter un sujet important (…). Il faut réfléchir sur les moyens que le cinéma met à disposition, que l’art cinématographique met à disposition, ce sont des éléments qui composent un film", a analysé le cinéaste.

Il a relevé ne pas faire de film "pour résoudre quelque chose", concédant toutefois que les sociétés africaines "traversent des moments difficiles", qui doivent amener à "se battre contre cela".

"On a vu comment la Tunisie s’est battue quotidiennement contre quelque chose qui n’était pas normale, ils continuent à se battre jusqu’à ce qu’il y ait une vraie démocratie, de vraies élections, une Constitution protégée. Voilà, ça, c’est des combats", a-t-il fait valoir.

 

Envoyé spécial: Boubacar Kanté

 

Source : APS (Sénégal)

 

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