Une jeune femme égyptienne âgée de 19 ans s'est suicidée mardi en se jetant du haut d'une corniche dans la rivière du Nil.
Malgré un blackout médiatique, des représentants de la société civile égyptienne ont dénoncé un harcèlement sexuel à l'origine de cet acte tragique. En effet, des témoins oculaires certifient que la victime a été agressée par un inconnu alors qu'elle marchait dans la rue avec une amie:
"Depuis le début de la corniche, cet homme n'arrêtait pas de la toucher et de s'accrocher à elle… je lui ai demandé de se taire et la fille lui a demandé de partir… elle l'a menacé puis s'est jetée à l'eau… un homme a essayé de l'aider mais le temps que j'arrive elle s'était déjà noyée"
L'association I saw harassement (j'ai vu un harcèlement) a confirmé suite à ses investigations sur place que cet incident était survenu suite à un harcèlement de rue contrairement à ce qu'ont affirmé les agents de police qui auraient essayé de camoufler la vérité.
"Les déclarations des officiers du département Qasr al Nil concernant l'incident sont irresponsables et doivent être examinées. Ces agents de police devraient être inculpés pour négligence grave, en raison de leur tentative de dissimuler la vérité et prétendre faussement que la jeune fille se serait suicidée suite à des conflits familiaux."
Dans ce même communiqué, l'association a appelé les femmes à se défendre contre ces harcèlements très fréquents en Egypte, en s'adressant directement à elles:
"Vous avez le droit à la vie, à la sécurité et à la dignité. N'ayez pas honte de vos corps mais célébrez-les. Vous êtes les partenaires dans ce pays et tout les actes de violence commis contre vous est un affront à la dignité humaine".
La société civile a appelé à des réformes du code pénal en vue de lutter contre les discriminations à l'égard des femmes en employant entre autres des moyens pratiques tels que la présence d'agents féminins dans les postes de police.
Au début de l'année 2014, certains textes ont introduits une définition détaillée du harcèlement moral et physique.
Najma Kousri Labidi
Source : Al Huffington Post Maghreb-Tunisie
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