Les langues nationales s’invitent aux débats au sein de l’hémicycle, au Sénégal. Depuis ce mardi, les députés peuvent intervenir dans leur langue maternelle ou leur langue nationale à l’Assemblée nationale. Ce système de traduction simultanée a été financé en collaboration avec l’Union Européenne, à hauteur de 399 737 750 Fcfa (450 000 euros).
Après la mise en place sur la RTS, la chaîne de télévision publique, de journaux télévisés en langues nationales, l’Assemblée nationale lui emboîte le pas en instaurant un système de traduction simultanée à l’hémicycle. Ce système, qui permet aux députés de s’exprimer dans leurs langues respectives, est constitué de huit cabines d’interprétation : en français, wolof, diola, sérère, pulaar, soninké et malinké. D’après le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, « avec ce système, tout député sera en mesure d’écouter et de comprendre ses collègues, à travers sa propre langue ou la langue française ».
Effectivement, grâce à ce système, la barrière linguistique n’existe plus. Pour Dominique Dellicour, l’Ambassadrice chef de Délégation de l’Union Européenne au Sénégal, « c’est un outil qui favorisera l’expression de toutes les positions et analyses des élus des différentes régions du Sénégal, dans leur langue maternelle » .
C’est un système qui permettra également aux Sénégalais de suivre et de comprendre les différentes interventions des députés dans leurs langues maternelles. La langue française ne sera pas bannie de l’hémicycle, bien au contraire « le français constitue la langue internationale de référence au Sénégal », précise Modou Diagne Fada président du groupe parlementaire libéral.
Kardiatou Traoré
Source : Afrik.com
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