Les déboires de la défunte SOKIMET aux calvaires de ses rescapés ! Suite.

Suite à notre communication en date du 19-02-2014, nous avons donné un certain nombre d’informations relatives au Titre Foncier N°12 du cercle du Gorgol datant du 24 févier 1914, que nous avons hérité de la liquidation judiciaire de l’ex-SKIMET (Société Kaedienne d’Importation, d’Exportation et de Transport).

En effet, la SOKIMET était en litige avec un commerçant M Abderahim Ould Sejad, prétendant avoir un permis d’occupé lui attribuant l’ancienne place de la station de carburant construite en 1973 par TEXACO, suite à un contrat de bail entre la SOKIMET et cette dernière. Cette place abritait plusieurs locaux et un mur de clôture que nous avons démolis pour cette cause.

Le premier procès devant le tribunal à Kaédi a reconnu dans un verdict rendu le 23 juin 2003, l’inviolabilité du domaine de la SOKIMET par antériorité. Pour ceux qui connaissent Kaédi le domaine de l’ex-SOKIMET d’une superficie de 2508 m2 est blotti entre quatre rues de l’Est à l’Ouest comme du Nord au Sud. Voir le plan de situation du lotissement datant de 1913.

On doit se poser la question : comment peut-on prouver pour M Sejad un terrain de 210 m² entre les locaux de Mauripost/Mauritel et la SOKIMET séparé par une rue et de surcroit qu’on y trouve encore une place vacante. Il y a bien là un laxisme avéré de l’administration de la conservation foncière. Si les administrations locales ont été toujours insouciantes des droits des citoyens en matière d’attribution de terrains, la conservation foncière qui est la mémoire centrale de l’Etat pour endiguer toutes fraudes et les doubles emplois en matière foncière, il lui sied d’enquêter toute demande de titre pour savoir les tenants et les aboutissants. C’est son rôle. Je ne suis pas un donneur de leçon mais quand il y a une faille il faut oser le dire clairement, sans passion.

En ce qui concerne la justice, qui est le recours de tous les citoyens en cas d’atteinte à leur droit, en 2003, nous avons mis un Titre Foncier entre les mains du juge, certainement l’autre partie aurait fait la même chose, nous estimons qu’elle aurait pris tout son temps pour étudier ses titres fonciers et dire le droit sans équivoque. Malheureusement tel n’a pas été le cas même si notre droit a été reconnu. Les zones d’ombres ont été laissées pour donner libre court à la partie vaincue afin de tirer les ficèles.

En tout état de cause, nous pouvons dire sans nous tromper que le laxisme et le laisser aller ont encore de beaux jours devant nous, je vous mets au courant que cette diminution du titre foncier que notre adversaire brandit est issue du morcèlement par achat dit-il d’une partie du Titre Foncier N°5 du cercle du Gorgol. Tandis-que notre Titre Foncier est le N° 12 du cercle du Gorgol.

Le comble du paradoxe, le Titre Foncier (N°5) auquel le Titre Foncier N°116 a été déduit n’est nulle part évoqué comme son voisin. La hantise de Mr Ould Sejad a trompé la vigilance de toute l’administration et la justice pour faire du TF N°12 de son voisin. Le faux et le caractère faut n’est plus à démonter. Mais aucune administration n’a pu déceler cette coquille.

De surcroit le vendredi 24 Octobre 2014, le même Ould Sejad a transporté briques et ciment dans l’intention de construire une autre boutique sur notre terrain. Nous avons saisi l’autorité locale qui l’a intimé d’évacuer le terrain.

Les actionnaires et les héritiers propriétaires du TF N°12 se sont mobilisés aujourd’hui 01 Novembre 2014, excédés par la mollesse de l’Administration et de la justice, ont entreprit la remise en état de leur terrain objet de plusieurs convoitises. C’est à cet effet que le Gouverneur de la Région les a convoqués. Après un entretien avec lui, il nous a donné rendez-vous le lundi 03-11-2014, pour que chacune des parties vienne avec les documents en sa possession pour trouver une issue.

Djibril Diagana
Inspecteur du travail à la retraite à Nouakchott
Un des membres fondateurs de l’ex-SOKIMET

Nouakchott le 01-11-2014