Tiraillement au sein de l'armée burkinabé trois jours après la démission forcée du président Blaise Compaoré contraint maintenant à l'exil suite au mouvement de contestation populaire contre le référendum sur la constitution.C'est le lieutenant-colonel Isaac Zida qui semble avoir les coudées franches en s'autoproclamant chef de l'Etat 24 heures après que le général Nabéré Honoré Traoré ait profité du vide juridique pour se hisser au premier rang.
Cette transition politique et institutionnelle confuse traduit la dissension au sein de l'armée et l'entêtement de l'ancien président à quitter le pouvoir après 27 ans de régne. Les hommes kakis devront faire face à « l'automne noir burkinabé » inachevé.
Le pays des hommes dignes a connu en l'espace de trois jours deux successeurs du président Blaise Compaoré contraint à l'exil après sa démission le 31 octobre dernier.Dans un premier temps c'est le chef d'Etat major des armées Nabéré Honoré Traoré considéré très proche de l'ancien président qui avait aussitôt assuré le rôle de l'Etat.Vingt quatre heures après c'est au tour du lieutena-colonel Isaac Zina numéro deux de la garde présidentielle qui apparaît pour une partie de la société civile comme très proche du peuple qui s'autoproclamme le numéro un du pays et promet d'assurer la transition politique et institutionnelle dans l'intérêt de la révolution sociale. Une dissension au sein de l'armée qui résulte des hésitations du président déchu qui cherchait une sortie honorable à cette crise. Très calculateur l'ancien tombeur de Thomas Sankara n'a pas vu venir 'l'automne noir » burkinabé.En voulant tripatouiller la constitution pour un cinquième mandat présidentiel Blaise Compaoré a lui-même préparer sa chute.Et pourtant le président français François Hollande l'avait averti dans une correspondance récemment.Aucune dictature ne peut résister à la volonté populaire.Mais ce n'est pas encore terminé.Blaise Compaoré devra rendre compte des morts lors des manifestations. Les observateuyrs s'attendent à d'autres convulsions plus graves si l'armée ne s'entend pas pour assurer la transition démocratique dans un délai assez raisonnable.Les burkinabés veulent un président bien élu après 27 ans de régne d'un président qui avait trahi son frère d'armes.
Après le printemps arabe c'est maintenant l'autommne noir.
Bakala Kane
(Reçu à KASSATAYA le 01 novembre 2014)
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