Après le diagnostic d'un cas – le quatrième sur le sol américain – à New York, les tabloïds jouent à faire peur.
Le diagnostic d'un cas d'Ebola à New York le 24 octobre est du pain-bénit pour les tabloïds américains, et notamment le plus ancien d'entre eux, le New York Daily News, qui a choisi de stigmatiser le médecin américain contaminé par la fièvre hémorragique. Même son de cloche chez son principal rival, le New York Post.
Ces quotidiens n'en finissent pas de distiller la peur, en retraçant le parcours de ce médecin rentré il y a quelques jours de Guinée, où il avait soigné des malades d'Ebola, et aujourd'hui hospitalisé à l'hôpital Bellevue, dans Manhattan.
Les quotidiens martèlent qu'il a franchi les contrôles de sécurité sans être détecté et qu'avant l'apparition des premiers symptômes, il s'est baladé à Brooklyn, a pris le métro, s'est promené dans High Line Park, au risque de contaminer toute la ville.
Retour aux faits
Est-il besoin de rappeler qu'Ebola n'est contagieux qu'après l'apparition des premiers symptômes, c'est-à-dire de la première fièvre ? Qu'il faut un contact avec les fluides corporels du malade ? Que les Etats-Unis ne comptent pour le moment que quatre cas recensés sur leur territoire, dont la majorité ont été contaminés en Afrique ? C'est ce que s'emploie à faire NBC. Le network a publié un article qui rappelle les modes de transmission du virus et qui affirme que non, Ebola ne deviendra pas épidémique à New York.
En revanche, en Afrique de l'Ouest, c'est déjà une grave épidémie, avec plus de 4 900 morts, essentiellement en Guinée, au Libéria, en Sierra Leone. Le Mali vient, quant à lui, d'enregistrer son premier cas.
Virginie Lepetit
(Un homme vend des exemplaires du New York Post devant l'hôpital new-yorkais où se trouve l'homme contaminé par Ebola, le 24 octobre 2014 – AFP/
Source : Courrier international
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