Alger rejette les accusations de Rabat quant à des « tirs de soldats algériens sur des civils marocains »

"Des civils marocains ont jeté des pierres en direction des gardes-frontières algériens qui ont riposté avec deux tirs de sommation en l’air, sans les viser", a déclaré le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, ajoutant qu’il n’y a eu "aucun blessé".

 

« Des civils marocains ont jeté des pierres en direction des gardes-frontières algériens qui ont riposté avec deux tirs de sommation en l’air, sans les viser. Il n’y a eu aucun blessé », a déclaré aujourd’hui à notre confrère TSA Abdelaziz Benali Cherif, porte-parole du ministère des Affaires étrangères en réponse à la grande inquiétude exprimée par le Maroc suite à cet incident .« Ce genre d’incidents est fréquent. C’est une affaire montée de toute pièce par le Maroc », a-t-il ajouté.

Hier samedi, le gouvernement marocain avait exprimé, dans un communiqué, sa "vive indignation" et sa "très grande inquiétude" suite à des tirs ''d'un élément de l'armée algérienne sur des civils'' marocains du village de Bni Khaled, dans la commune de Bni Drar. Lors d'une conférence de presse organisée à la suite de cet incident, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El Orfi, avait donné lecture de ce communiqué selon lequel ''vers midi de ce jour (samedi), un élément de l'armée algérienne a tiré trois balles sur une dizaine de citoyens civils marocains au niveau du tracé frontalier du douar Oulad Saleh, commune rurale Beni Khaled, située à 30 km au nord-est de la ville d'Oujda". La personne qui aurait été ''touchée'' par ces tirs est Salhi Razqallah (28 ans), habitant de ce douar.

Le Maroc avait également ''protesté'' et ''condamné cet acte injustifié''. Durant cette conférence de presse, qui s'est déroulée en présence du ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, le chef de la diplomatie marocaine Slaheddine Mezouar avait annoncé avoir ''convoqué'' l'ambassadeur d'Algérie à Rabat pour ''lui faire part de notre protestation et notre indignation, et pour lui demander des explications sur cet acte malheureux qui a visé des Marocains civils".

Le ministre de l'Intérieur marocain avait précisé : ''Nous devons travailler ensemble pour sécuriser la frontière."

La frontière algéro-marocaine est fermée depuis août 1994, à la suite de la décision des autorités marocaines d'imposer le visa aux Algériens, après un attentat terroriste à Marrakech contre deux touristes espagnols qui a été imputé injustement à l'Algérie.

Le 1er novembre dernier, le Consulat d'Algérie à Casablanca avait été attaqué et l'emblème algérien enlevé de son mat. L'Algérie a condamné cet acte, qui coïncidait avec la commémoration de la date anniversaire du déclenchement de la guerre de libération.

 

Boualem Alami

 

Source : Maghrebemergent

 

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