Dans les pays sous-développés, l’on assiste de plus en plus à une urbanisation galopante à cause du taux élevé de l’exode rural. Dans un message livré à l’occasion de la Journée mondiale de l’habitat, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, révèle qu’en Afrique subsaharienne 70 % des citadins vivent dans des bidonvilles.
La Journée mondiale de l’habitat a été célébrée le 6 octobre. A cette occasion, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a indiqué, dans un message, qu’en Afrique, on assiste de plus en plus à une augmentation des habitants des bidonvilles. En effet, pas moins de 70 % des citadins y vivent. Ces implantations sont souvent situées sur les terres les moins bien indiquées et appropriées, comme par exemple dans des plaines inondables ou aux flancs de coteaux abrupts. Elles sont donc exposées à des intempéries encore plus dévastatrices causées par les changements climatiques ; ce qui oblige leurs occupants à migrer, faute de débouchés dans les zones rurales ou leur pays d’origine. Les bidonvilles sont également privés de services de base, tels que l’eau, les installations sanitaires, l’électricité…, a noté Ban Ki-moon, y relevant une criminalité souvent endémique.
Conséquence : Les femmes et les filles sont en danger permanent. Pis, le chômage, le sous-emploi et le coût des transports pour se rendre à un lieu de travail éloigné augmentent ces difficultés, a constaté le Sg de l’Onu. Pourtant, a-t-il soutenu, pour réaliser un développement durable et offrir une vie digne pour tous, les dirigeants africains doivent remédier à ces problèmes. En attendant, la Journée mondiale de l’habitat 2014 a pour but de permettre aux populations vivant dans les bidonvilles de donner leurs points de vue sur l’ampleur de leurs habitations. « Souvent, ces derniers vivent pratiquement dans l’anonymat, ils n’ont pas d’adresse, ne sont pas recensés et ignorent quand leurs conditions de vie vont s’améliorer », a dit M. Ban. Selon lui, en tirant des enseignements de leurs expériences, les urbanistes et les décideurs peuvent améliorer la situation d’une portion importante de l’humanité.
En cette Journée mondiale de l’habitat, Ban Ki-moon encourage les pouvoirs publics, les entreprises, les établissements universitaires et les Ong à donner aux habitants des bidonvilles l’occasion de faire entendre leur voix. A son avis, la technologie et le savoir-faire pour bâtir des villes viables, du point de vue économique, social et environnemental, en faisant appel aux initiatives locales, sont disponibles.
Eugène KALY
Source : Le Soleil (Sénégal)
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