Mauritanie : « Quand tout le monde contribue à faire ruiner la Somelec »

ALAKHAR (Nouakchott) – « Quand tout le monde contribue à faire ruiner la Somelec», a titré Alakhbar son enquête republiée sur les difficultés rencontrées par la société mauritanienne d’électricité qui vient de signer un accord d’approvisionnement de son excédant en électricité au Sénégal mais qui, ces derniers temps, peine à alimenter Nouakchott, la capitale qui abrite 3/4 de la population.
 

 

Une dette de 8.3 Milliards UM

L’enquête qui a été d’abord publiée en 2009 se base sur un rapport et des documents officiels qui attestent que la Somelec cumule une dette de 8.3 Milliards d’ouguiyas qu’elle doit à des banques de la place. Une dette  dont le taux d’intérêt s’élevait à un (1) Milliard UM en 2007.

Aussi, la société traine 1,8 Milliard d’impôts non payés (30 septembre 2007).  Et elle a enregistré, à la même période, des pertes d’énergie (59.880.152 Kw) évaluées à 261  Millions UM.

Des responsables qui vivent sur le compte de la société

Pendant ce temps, la Somelec, qui peine à récupérer les 3 milliards que lui doivent des établissements officiels, verse 279 millions UM de primes nos justifiées à ses cadres, paye cher à des conseillers fictifs et dépense 22.8 Millions dans l’évacuation à l’étranger de ses employés malades. Et certains de ses responsables s’offrent d’appareils électroménagers sur le compte de la société.

Ould Abdel Aziz, parmi les bénéficiaires

Encore, des groupes électrogènes d’une valeur de 36  Millions UM ont été installés en 2006 et sans contrepartie chez les domiciles de hautes personnalités de l’Etat. Il s’agit de Sidi Mohamed Ould Boubakar, ancien premier ministre, Mohamed Ould Mohamed Ahmed Ould Ghazwani, directeur général de la Sûreté nationale et actuel chef d’état major des armées, Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-chef du BASEP (le Bataillon de la sécurité présidentielle) et actuel président de la République et  Mohamed Lemine Ould Dahi, ancien directeur de cabinet du président du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie.

Des marchés de grès à grès

Par ailleurs, la Somelec fait recours constamment au marché de grès à grès dans l’achat de pièces de rechange ou d’équipements qui ne bénéficient qu’à trois entreprises (Mohamed Abdallah Ould Mohamed, Moulay Hacen et Ennah Ould Moulay) lesquelles reviennent en réalité à une seule personne à savoir Ennah Ould Moulay.

 

Source : Alakhbar.info

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page