Une trêve pour les Israéliens. Une victoire pour les Palestiniens. Le cessez-le-feu signé hier entre Palestiniens et Israéliens est différemment apprécié de part et d’autre.
Mardi soir une foule de Palestiniens est descendue dans les rues de Gaza pour exprimer sa joie. Ils ont ressité 50 jours et réussit à arracher une concession de taille aux Israéliens.
La résistance peut se vanter d’avoir amené Israël à alléger son blocus en attendant sa levée totale au terme des négociations définitives qui auront lieu d’ici un mois.
Les résistants palestiniens ont infligé à l'armée israélienne ses plus lourdes pertes depuis 2006, année de sa guerre contre le Hezbollah.
Avec 64 soldats tués et la mise en échec des tentatives d’invasion terrestre de la bande, les Palestiniens ont revendiqué Une franche victoire. Pour eux, ils ont réussit à défaire "la légende de l'armée israélienne qui se dit invincible" et obtenu l'allègement du blocus, principale revendication des Palestiniens.
A l'inverse, côté israélien, un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu a proclamé à la radio militaire que le Hamas a "reçu les coups les plus durs depuis sa création" et "subi une défaite militaire et politique". "Le Hamas n'a rien obtenu de ce qu'il exigeait", a ajouté le porte-parole.
Les Israéliens se vantent d’avoir assassinés trois chef du mouvement Hamas dans un raid qui a enfreint la dernière trêve annoncée. Ce n’est pas l’avis de la presse israélienne. Cette dernière est plutôt sceptique.
"Match nul", titre ainsi le quotidien Maariv. "Trop peu et trop tard", estime le Yédiot Aharonot à propos du bilan de l'opération "Bordure protectrice" lancée le 8 juillet, et le quotidien Israël Hayom, bien que pro-Netanyahu, affirme que "le "Hamas s'est rendu, mais a survécu". Ce n’est pas l’avis du ministr »e du touriqme Israéleine. Ce dernier estime que "Israël a donné l'impression que nous voulions le calme à n'importe quel prix ce qui a diminué notre pouvoir de dissuasion".
Une trêve, des résultats immédiats en attendant l'accord final
En tout état de cause, l’accord de ce 26 août, permet notamment l'ouverture des passages entre Israël et la bande de Gaza et un allègement du blocus imposé depuis 2006 par Israël et qui asphyxie les habitants de l'enclave.
Les questions les plus sensibles, comme la libération de prisonniers palestiniens, la réouverture du port et de l’aéroport de Gaza ou la démilitarisation de l'enclave palestinienne doivent être, pour leur part, discutées lors des pourparlers prévus au Caire à la fin du mois de septembre.
Selon le chef de la délégation palestinienne, Azzam al-Ahmed, devrait immédiatement entrer en vigueur "l'ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d'eau, d'électricité et de téléphonie mobile".
La levée des restrictions pour les pêcheurs semble par ailleurs être actée, la limitation de la zone de pêche à 3 milles nautiques devant être levée pour passer à 6 milles (11km) puis à 12, selon al Ahmed.
Aucun détail n'a cependant filtré sur la possible reprise des exportations depuis l'enclave palestinienne ou sur les importations de matériel de construction à Gaza, dont la reconstruction prendra des mois sinon des années.
Durant les 50 jours qu’a duré l’agression israélienne sur Gaza, plus de 200 palestiniens dont plus du quart sont des enfants ont trouvé la mort, près de 55.000 maisons ont été touchées par les bombardements israéliennes. Sur Ces 55. 000 bâtisses détruites, au moins 17.200 totalement ou quasi-totalement détruites, selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU.
La reconstruction de la bande nécessitera indéniablement, une conférence des donateurs et une conjugaison de tous les efforts pour permettre aux gazouis de retrouver rapidement les conditions d’une vie descente.
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