Les pluies diluviennes qui ont entraîné des marécages et mares boueuses dans les rues de Nouakchott cette semaine en plus du blocage de la circulation dans les différents axes routiers importants de la capitale suscitent beaucoup de craintes au sein de la population surtout issue des quartiers populaires.Un véritable casse-tête pour les citoyens impuissants devant cette situation qui perdure depuis des décennies avec aujourd'hui une ville poubelle visible partout dans les rues.
Ce sentiment d'immobilisme des autorités de Nouakchott est pointé par les observateurs.Une première épreuve à laquelle est confrontée le nouveau cabinet de Ould Hadémine qui devra parer au plus pressé pour faire face à l'assainissement et à la catastrophe écologique.
Depuis début août les mauritaniens scrutaient déjà le ciel pour implorer la pluie qui tardait à venir.Une situation qui pourrait impacter gravement sur la production agricole.Et les quelques pluies enregistrées la semaine dernière ont causé des inondations dans les localités de Mbout et de Sélibaby au Sud du pays entraînant des milliers de sinistrés et des dégâts matériels importants.Et c'est la capitale qui vient d'être touchée cette semaine.Deux jours de pluies diluviennes ont presque paralysé la circulation et les différents axes routiers sont impraticables entraînant par ailleurs et dans les rues des marécages et mares boueuses. A chaque pluie même fine c'est la population qui en fait les frais surtout celles qui habitent les quartiers populaires dont les déplacements deviennent limités.Et ce sont les masses laborieuses qui en pâtissent le plus. Une situation qui perdure depuis des années et sans solutions radicales des autorités de Nouakchott qui semblent négliger un problème crucial de survie de la capitale et au delà du pays. Un véritable casse-tête pour les citoyens confrontés encore à une ville poubelle visible dans toutes les rues.
Cet immobilisme des pouvoirs publics est critiqué par les observateurs qui pointent l'urgence de résoudre définitivement le problème d'assainissement de la capitale lequel est lié à l'urbanisation anarchique et mal conçue par les gouvernements successifs depuis l'indépendance du pays en 1960. Ajouter à cela la catastrophe écologique qui guette la capitale la nouvelle équipe gouvernementale sous Ould Hademine a du pain sur la planche.Une première épreuve à laquelle elle est confrontée et qui l'oblige dès maintenant à parer au plus pressé en sériant d'abord les priorités.Ne serait-ce que pour être crédible les observateurs s'attendent à des premières mesures pour lutter contre les inondations.Les mauritaniens voient mal que des milliards d'ouguiya du trésor public enregistrés chaque année servent à autre chose que leur bien être.Premiers défis urgents à relever pour le nouveau cabinet.
Bakala Kane
Reçu à KASSATAYA le 25 août 2014
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