Mauritanie : la diaspora gagne la première bataille de l’enrôlement en France

Les mauritaniens de la diaspora pourront à partir du 20 août se faire enrôler sans au préalable présenter la carte de séjour. C'est ce qui ressort des nouvelles conditions de recensement publiées cette semaine par l'ambassade de Mauritanie à Paris.

 

 

Un satisfecit pour le nouvel ambassadeur Abdoulaye Idrissa Wagne mais surtout c'est le fruit de deux ans de lutte des organisations des Travailleurs et étudiants de Mauritanie en France ainsi que des organisations non gouvernementales et des droits de l'homme et des mouvements politiques contre « le génocide biométrique ».Pour les observateurs ce recul des autorités consulaires et au delà des autorités de Nouakchott est un premier pas pour décrisper la situation.

Le site mauritanien en France Kassataya dont le rôle de média alerte et d'information des citoyens avait déjà donné le ton dans sa livraison cette semaine.C'est l'ambassade même de la Mauritanie à Paris qui confirme l'information en publiant les nouvelles conditions d'enrôlement des mauritaniens de la diaspora qui ne font plus référence à la présentation de la carte de séjour. Le nouvel ambassadeur y peut-être pour quelque chose.

En tout cas les observateurs avaient déjà noté une nette amélioration des conditions d'accueil et d'établissement des documents administratifs des mauritaniens.Ce qui est sûr c'est que ce fléchissement des autorités consulaires et au delà des autorités de Nouakchott est le fruit de deux ans de lutte sans répit des organisations des Travailleurs et Etudiants de Mauritanie en France ainsi que des organisations non gouvernementales et droits de l'homme et mouvements politiques. Il s'agit d'une épine de pied en moins pour les milliers de mauritaniens de la diaspora qui commençaient à vivre des conditions difficiles de séjour en France et en Europe et dans le monde.Une situation qui faisait d'eux des apatrides et sans papiers contraints pour beaucoup de vivre dans la clandestinité de peur d'être expulsés à tout moment.

Une première bataille gagnée contre l'enrôlement discriminatoire mais qui remet sur le tapis l'idéologie qui justifie le recensement biométrique en Mauritanie.Pour la diaspora en bannissant la carte de séjour, les autres conditions ne sont pas aussi faciles qu'on pourrait le penser.Des documents liés au recensement de 98 ou aux parents décédés ou non ne sont pas faciles à obtenir en France.Jusqu'où les autorités consulaires pourront-ils assouplir ces conditions ? Quoiqu'il en soit ce recul des autorités mauritaniennes est un premier pas vers la décrispation de la situation à moins que d'autres obstacles liés à la peau ou à la langue prennent le relais.Le long chemin vers la justice ne fait que commencer.

BAKALA KANE

(Reçu à Kassataya le 22 août 2014)

 

Les opinions exprimées dans la rubrique Tribune n'engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page