La France vient d’étendre cette semaine son dispositif Barkhane en Mauritanie en faisant de la base militaire d’Atar au Nord du pays une des plateformes relais pour mieux lutter contre le terrorisme dans le Sahel. Avec ce nouvel accord de coopération militaire Ould Aziz rejoint ainsi ses homologues malien, sénégalais, burkinabé, ivoirien, nigérien et tchadien comme alliés prioritaires de la France en Afrique de l’Ouest. Hollande renforce ainsi son influence dans ce pays à fort potentiels économiques énormes du fer en passant par le pétrole et le cuivre.
En publiant cette semaine la carte du nouveau dispositif Barkhane, la France officialise sa présence militaire dans ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest. Parmi les nouveaux pays figure en bonne place la Mauritanie, une des pièces du puzzle militaire qui manquait jusqu’ici pour boucler Barkhane. Le choix de la base militaire d’Atar au Nord du pays n’est pas du au hasard. En effet cette ville abrite l’une des écoles militaires les plus importantes qui forme les officiers mauritaniens où des instructeurs français ont déjà depuis des années acquis beaucoup d’expériences.
Autre base qui existait également celle de Ouadane au centre Est du pays dont la mission principale est de protéger le site d’exploitation de Total. Avec Barkhane la France officialise ainsi sa présence dans ce pays à fort potentiels économiques ( fer, pétrole et cuivre).Ould Aziz rejoint ainsi ses homologues du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et de la Côte d’Ivoire comme alliés prioritaires de la France en Afrique de l’Ouest. Le président mauritanien qui doit effectuer prochainement une visite privée à Paris a dans ses valises des demandes fortes de protection des hommes de la DGSI en appui de la garde présidentielle et d’autres militaires français pour renforcer l’Etat-major.
Pour les observateurs cette nouvelle coopération militaire française remet en partie en cause l’indépendance de la Mauritanie. Il serait difficile aux autorités de Nouakchott de revenir en arrière dans un contexte difficile de crise politique interne et de menace des Jihadistes et d’autres conflits régionaux comme celui du Sahara occidental où la Mauritanie se penche du côte des saharaouis .Ce rapprochement avec la RASD est aujourd’hui pomme de discorde avec Rabat.
Au plan militaire la nouvelle plate forme d’Atar est tout indiquée pour coincer les fugitifs barbus du Mali ou de l’Algérie. Tous les moyens logistiques sont mis en œuvre pour que la France s’installe durablement dans cette bande sahélo-saharienne infestée d’islamistes. Ould Aziz pourrait essuyer des brocards des parlementaires de l’opposition aux prochaines sessions en attente de plus d’explications au moment où il entame son deuxième quinquennat placé sous le signe de l’unité nationale..
Bakala KANE
Reçu à KASSATAYA le 12 août 2014
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