Nouakchott vit sous le poids des ordures depuis l’arrêt des travaux de la société Pizzorno.
En effet, depuis les années 1970, Nouakchott a connu une croissance explosive.
Aujourd’hui, cette ville insalubre, où se côtoient des baraques déglinguées recouvertes de toits en tôle ondulée et des édifices en béton, compte plus d’un million d’habitants. Mais les réseaux d’assainissement n’ont pas suivi et la capitale mauritanienne ressemble plus à une poubelle à ciel ouvert qu’à la vitrine du pays.
De source locale, les sapeurs pompiers font face au quotidien à des fumées de toutes sortes de déchets confondus et aux odeurs des cadavres.« Qu’attendent les autorités pour éloigner ces ordures des lieux d’habitation ? », s’indigne un habitant de la capitale.
Il faut dire que les conditions d’hygiène font courir de graves risques pour la santé et les maladies respiratoires sont fréquentes. Les résultats d’une étude effectuée à ce propos rendent compte des principaux problèmes de santé rencontrés par les populations.
Parmi elles, le syndrome du paludisme, celui de l’appareil respiratoire et de l’appareil digestif déciment la population de la capitale mauritanienne. Des maladies plus récurrentes dont les infections respiratoires aiguës (28,0 %) et les diarrhées (17,2 %) ont été relevées.
L’importance des maladies hygiéniques dans la morbidité globale montre que la ville présente des conditions écologiques favorables au développement de la pathologie urbaine. En effet, l’urbanisation non maîtrisée génère des paysages qui deviennent des lieux d’interactions multiples et variées entre santé et environnement.
Ainsi, une approche intégrée des questions de santé, d’environnement et de pauvreté dans les politiques de développement de la ville est-elle nécessaire pour l’épanouissement et le bien-être des populations de ce pays.
Source : Le Magazine du manager via Tahalil Hebdo le 13/08/2014{jcomments on}
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