L’arrivée tardive de l’hivernage s’invite dans les débats dans les rédactions de la presse nationale et électronique avant même le démarrage de la campagne agricole 2014 en Mauritanie. A part quelques inondations à Mbout et Sélibaby dans le Sud du pays ces dernières semaines ce sont les agriculteurs et éleveurs qui s’inquiètent de leurs terres déjà labourées et sarclées et du manque de pâturages pour leurs troupeaux. Les populations s’attendent à un hivernage difficile qui pourrait hypothéquer la campagne agricole 2014.Face à cette situation alarmante les observateurs s’interrogent sur le silence des autorités de Nouakchott dont les regards sont plutôt tournés vers l’investiture du président Ould Aziz qualifiée d’onéreuse.
Après les sénégalais c’est au tour des mauritaniens de scruter tous les jours le ciel pour demander la pluie très en retard cette année. L’hivernage s’annonce difficile en ce début d’août pour les agriculteurs de l’Est et du Sud qui avaient déjà pris une avance pour labourer et sarcler leurs terres en attendant les premières gouttes. De même les éleveurs qui rêvaient de meilleurs pâturages pour leurs troupeaux sont sur le qui-vive. A part quelques inondations exceptionnelles ces dernières semaines à Mbout et à Sélibaby dans le Sud qui ont causé plus de dégâts matériels et des milliers de sans abris la situation pluviométrique dans l'ensemble du pays est inquiétante et déjà en deça de celle de l’année dernière qui était précoce et bonne par la suite.
Ce retard risque de compromettre la campagne agricole 2014 qui s’annonce difficile pour tous les mauritaniens dont plus de la moitié vit dans une extrême pauvreté. Plus de 630 000 ménages vivent aujourd'hui dans l'insécurité alimentaire.L’Etat mauritanien avait débloqué en 2013 plus de 3 milliards d’ouguiya pour le crédit agricole pour soulager les dettes des agriculteurs et effacé même leur ardoise. Dans un pays en déficit chronique céréalier l'Etat devra parer au plus pressé pour anticiper dès maintenant en prenant des mesures pour baisser davantage les prix élevés des denrées de première nécessité.
Face à cette urgence les observateurs s'interrogent sur le silence des autorités politiques dont les regards pour l'instant sont tournés vers l'investiture du président Ould Aziz qualifiée d'onéreuse.L'immobilisme devant les catastrophes naturelles cette semaine dans le Brakna et le Guidimaka n'augure pas un meilleur traitement de la situation tardive de l'hivernage.Risque de sècheresse qui pourrait peser sur la balance du trésor public.
Par BAKALA KANE
(reçu à kassataya samedi 1 août 2014)
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