l’hivernage : Laissés pour compte

L’heure est grave ! La Météo vient d’annoncer que la ville de Nouakchott connaîtra dans la nuit d vendredi à samedi, de fortes averses ! Avec l’hivernage, les Nouakchottois, contrairement à d’autres contrées où la pluie passe presqu’inaperçue, prient pour que le ciel aille déverser ses larmes ailleurs. Avec des routes goudronnées construites sans aucun système d’évacuation, Nouakchott qui n’a pas de profondeur se retrouvera certainement dans la flotte à la moindre goutte de pluie.

 


Première conséquence des averses, la circulation automobile qui se compliquera, les principales routes s’étant transformées en mare aux crapauds.

Du coup, le mouvement des foules se fera plus rare, les piétons évitant de se déplacer au milieu de toutes ses flaques d’eau et de ses éclaboussures causées par les voitures. L’environnement sera la première victime des pluies, avec des ordures qui flottent, des odeurs qui voyagent plus aisément d’un bout à l’autre de la capitale, sans compter les nombreuses érosions qui entament ici et là une nature peu hospitalière.

Plus pittoresque, nos avenues les plus huppées, celles qui longent le Palais présidentiel et les ministères, mais aussi les services de sécurité et la radio, prendront l’allure de routes moins nobles dans la classification propre au "monde des routes ". Elles rivaliseront alors d’ardeur avec celles de "Carrefour ", "Riyad " ou encoure "Dar Naïm ", se transformant en des serpents de laideurs, faits de nids d’eau aux relents nauséabonds du fait de quelques détritus qui migrent de la périphérie vers le centre. Les transporteurs boudent le cœur de la ville et préfèrent se replier dans quelques quartiers peu touchés par ce phénomène, entraînant la pénurie dans le secteur. Aux chocs frontaux avec les puits remplis d’eau creusés au milieu des chaussées, ils préfèrent les quartiers sablonneux comme Arafat, Toujounine et Bouhdida.

Ce drame se déroule alors que les mairies n’ont aucun moyen pour déblayer les voies et dégager les routes.

Devant la porte de la Direction de la Protection civile, la sentinelle regarde d’un œil torve le petit lac brumeux qui scintille aux rayons du soleil. Chargés d’habitude de pomper les eaux de pluie retenues par les avenues de Nouakchott, les sapeurs pompiers sont aujourd’hui même incapables de déblayer devant leur maison ;

Autres absents de taille, les services d’hygiène qui ne bougeront le petit doigt pour évaluer l’impact des eaux stagnantes sur la santé publique et ainsi alerter les autorités.

A voir les centres de soin et les hôpitaux nager en plein dans ces eaux sales, les vendeurs installés en plein dans la crasse, on ne peut que se rappeler que le pays vit aujourd’hui sans gouvernail. L’Etat attend ses nouveaux maîtres. En attendant, les fléaux et autres phénomènes peuvent bien s’en donner à cœur joie et prendre possession du pays

 

MOMS

 

Source : L'Authentic.info

 

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