Après leur bon match face à l'Argentine (perdu 3 à 2), les Super Eagles veulent croire en leurs chances d'accéder aux quarts de finale. Même si les Bleus sont favoris, la presse nigériane, elle, affiche un optimisme sans faille.
Bien que les Français soient favoris, les journaux nigérians ne semblent pas envisager une défaite de leur équipe le 30 juin. Les Super Eagles vont "dominer la France", a annoncé le sélectionneur de l'équipe, Stephen Keshi. Ce dernier ajoute que le Nigeria n'a pas d'autre option que la victoire face aux Bleus, et que le moral de son équipe est au top avant la rencontre, rapporte Vanguard. "La victoire n'est pas négociable", ajoute en une le site spécialisé Kickoff Nigeria.
Stephen Keshi assure qu'il veut "rendre à l'Afrique sa fierté face à la France", titre This Day. Selon le quotidien de Lagos, les Super Eagles sont décidés à "faire un festin de la France", vingt ans après avoir échoué en huitièmes de finale contre une autre équipe européenne, l'Italie (1-2), elle aussi donnée favorite à l'époque. "Les Super Eagles se retrouvent donc à nouveau dans la posture d'outsiders courageux prêts à se battre dans une catégorie de poids supérieure à la leur", explique le journal.
Plusieurs éléments devraient donner confiance aux Eagles, estime le journal. Ils ont déjà battu les Bleus en match amical (1-0, en juin 2009), mais, surtout, "leur force vient de leur entraîneur Stephen Keshi, "le Big Boss", dont le jeu et la science du coaching sont purement européens". Et This Day d'y aller de son analyse technique : les Nigérians doivent s'appuyer sur leur atout numéro un, le milieu de terrain, où le trio français Pogba, Matuidi et Sissoko – le journal oublie Cabaye… – "ne paraît pas assez fort pour surpasser Obi [John Obi Mikel] et Onazi [Oegnyi Onazi]", les deux milieux des Eagles.
Une grève au goût amer
Dans ce concert d'optimisme, seul The Punch tient à nuancer les chances de victoire du Nigeria. Il rappelle que, d'après un sondage récent pour le compte du Guardian, 96 % des Anglais pensent que la France va se qualifier, contre 60 % des Belges et 60 % des Américains. "Cela, c'est la réalité sur le terrain, même si les Nigérians et leur coach pensent l'inverse", écrit le quotidien.
Autre point sensible pour les Super Eagles : l'équipe doit passer au-dessus du problème des primes, qui a provoqué un boycott de l'entraînement du 26 juin. Les joueurs réclamaient le paiement immédiat d'une partie de la prime promise en cas de victoire. Un mouvement qui risque de laisser un goût amer aux fans, poursuit The Punch.
Il a fallu l'intervention du président du Nigeria, Goodluck Jonathan, pour débloquer la situation, et assurer aux joueurs qu'ils seraient bien payés. "Les Super Eagles ont laissé derrière eux leur dispute au sujet des primes et ont pris l'avion pour Brasília", jure de son côté le Daily Times.
Heureusement pour les Super Eagles, ils seront supportés en musique, car la Fifa a autorisé leurs fans à entrer dans le stade avec leurs instruments de musique, note le quotidien nigérian The Guardian. "Ce sont les prières des supporters qui ont permis à l'équipe de continuer dans la compétition", assure le journal. Les Bleus vont donc devoir se méfier de la petite musique nigériane.
Source : Courrier international
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