Mauritanie : Ould Aziz rempile un second mandat imparfait

Après le boycott de l'opposition mauritanienne, le taux moyen de participation au scrutin du 21 juin dernier soit plus de 56 pour cent était attendu par les observateurs. Une abstention qui a profité au candidat de l'UPR Ould Aziz réélu dès le premier tour avec plus de 80 pour cent des voix. Derrière ce gros chiffre se cachent des élections imparfaites qui résultent de l'absence de l'opposition et de la mal gouvernance du pays depuis juillet 2009.L'autre motif d'insatisfaction c'est un fichier électoral incomplet au pas de charge pour les bureaux de vote avec en toile de fond un enrôlement discriminant les populations noires à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.C'est sans panache que le président mauritanien va rempiler un second quinquennat.

 

Finalement ce sont plus de 700 000 mauritaniens seulement qui se sont déplacés pour réélire leur président sortant Ould Aziz pour un second quinquennat dès le premier tour avec plus de 80 pour cent des voix. Une victoire certes large mais qui résulte de la moyenne participation des électeurs estimée à plus de 56 pour cent et surtout du boycott du Forum national pour la démocratie et l'unité ( FNDU) qui regroupe la coordination de l'opposition démocratique, la société civile les mouvements citoyens et personnalités indépendantes et d'autres partis politiques nationaux.L'autre motif d'insatisfaction de l'opinion publique c'est le fichier électoral incomplet au pas de charge mis à la disposition des bureaux de vote avant les élections sur fond d'un enrôlement discriminant les populations noires aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur.Attendues ces élections ont profité au président sortant qui avait une large avance sur ses quatre concurrents .Il s'agit donc d'une réélection sans panache qui s'annonce encore plus difficile pour le candidat réélu de l'UPR qui a fait de la jeunesse sa campagne et l'unité nationale sa priorité pour son second quinquennat.

Même si aucune grande annonce n'est venue ponctuer cette victoire le vainqueur mal élu aura sans aucun doute à relever le premier défi de la réconciliation nationale et de la stabilité politique.Ould Aziz avait occupé depuis juillet 2009 la scène médiatique nationale voire internationale depuis cette année en présidant l'UA.Les années à venir s'annoncent décisives pour la bonne gouvernance avec en toile de fond la révision de la constitution ou non.Un point très senssible qui fait l'unanimité de la classe politique qui veille aux grains pour que la Mauritanie ne rebascule pas dans le chaos.Un troisième mandat serait fatal.

 

Bakala Kane

(Reçu à Kassataya le 24 juin 2014)

 

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