Campagne présidentielle en Mauritanie: Aziz tient le haut de l’affiche

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le 19 juillet 2009. AFP/Watt Abdel JelilEn Mauritanie, la dernière semaine de campagne a débuté avant l’élection présidentielle de samedi. Cinq candidats dont le chef de l’Etat sortant, et président de l’Union africaine, briguent le fauteuil présidentiel. La plupart des leaders de l’opposition traditionnelle ont, eux, décidé de boycotter ce scrutin. Ce qui explique peut-être le manque d’engouement constaté jusque-là dans cette campagne. Une campagne qui est par ailleurs très « monocolore ». Dans la capitale, le président Mohamed Ould Abdel Aziz tient le haut de l’affiche, les quatre autres candidats se font plus que discrets.

Seul ou prenant un bain de foule, en boubou traditionnel ou en t-shirt et casquette, le chef de l’Etat est sur toutes les affiches.

Le soir à la nuit tombée, quand les tentes dressées pour la campagne s’animent, c’est encore celles du candidat président qui font le plus de bruit, et qui attirent les curieux. « On est juste venu regarder les gens qui font le spectacle, explique l'un d'entre eux. Tous les soirs, c'est comme ça. Ils jouent de la musique. C'est pour Aziz. Ils mettent de l'ambiance, après les gens viennent danser. Moi, je vote pour Aziz ».

Autre quartier, autre ambiance musicale, mais toujours des partisans du président Aziz. « Abdel Aziz, il fait beaucoup de projets. Moi, je viens ici ce soir pour soutenir Abdel Aziz », dit un partisan du président.

Ceux qui animent les tentes et les comités de soutien se défendent d’avoir monopolisé la campagne. C'est le cas de Mohamed Lemine Abdelakader Bakayoko : « C'est une vraie élection. La compétition est là, je vous l'assure. Si vous sillonnez Nouakchott et l'intérieur du pays, vous verrez que tous les candidats ont leurs tentes et font des animations. Et le 21 juin, les urnes vont trancher ».

Si certains comme ce cadre veulent croire à une élection véritablement ouverte, et si les haut-parleurs crachent de la musique le soir dans les rues, la fièvre électorale est encore loin, pour l’instant, d'avoir gagné la capitale.

Source: RFI

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