Le mouvement citoyen TPMN( Touche Pas à Ma Nationalité )vient d’interpeller l’opposition mauritanienne pour détruire le système raciste et esclavagiste du régime de Ould Aziz et sortir des sentiers battus pour régler la question nationale sur la cohabitation. Dans un communiqué rendu public cette semaine à Nouakchott à la veille du lancement officielle de la campagne des présidentielles TPMN ne reconnaît pas la légitimité d’un président issu de ce scrutin du 21 juin prochain basé sur un fichier électoral discriminatoire pour les noirs en Mauritanie et en Europe.
A quelques jours de la campagne officielle des présidentielles le 6 juin, le mouvement citoyen mauritanien s’invite dans les débats en clarifiant sa position dans un communiqué rendu public cette semaine à Nouakchott. TPMN part du principe que le scrutin du 21 juin prochain repose sur un fichier électoral issu des dernières élections législatives et municipales. Un fichier loin d’être fiable du fait qu’il résulte du recensement biométrique depuis 2011.Le mouvement dénonce le caractère de ce qu’il appelle « génocide biométrique » programmé par l’Agence Nationale des Registres des Populations et Titres Sécurisés dont le patron n’a de compte à rendre qu’au président mauritanien. Une anomalie structurelle qui a conduit à la dérive ethnique depuis son lancement.
Les chiffres sont éloquents.8000 rapatriés du Sénégal depuis 2008 sont seulement inscrits sur 24000.Cette obstruction délibérée de l’enrôlement concerne également les Hratins. La nouvelle circulaire de l’agence vient de stopper les opérations dans le Tagant pour empêcher cette importante frange de la population d'accomplir son devoir de citoyen. Les noirs de la diaspora en Europe attendront aussi avant que le préalable de la carte de séjour ne soit levé. C’est clair TPMN ne veut pas être complice de cette situation et interpelle l’opposition pour une réelle prise en charge de la cohabitation et la destruction du système raciste et esclavagiste du régime de Ould Aziz. Pour le mouvement il est temps qu’elle agisse concrètement au lieu de critiquer tout le temps le chef de l’Etat ou de boycotter les urnes. Sa position sur le scrutin du 21 juin prochain est on ne peut plus clair. Pas de légitimité pour un président qui serait issu des urnes basées sur un fichier électoral raciste et discriminatoire.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 02 juin 2014)
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