On ne peut empêcher l'oiseau de mauvais augure de voler au-dessus de nos têtes. Mais on peut l'empêcher de faire son nid dans nos cheveux.
Conscient de la situation difficile que traverse notre pays, et vue le manque accru de volonté de nos dirigeants à trouver une solution à cette crise, il est plus que important d’inspirer le peuple qui lui seul peut exiger un changement de politique qu’exige la gravite de la crise.
Nous assistons tous médusés à une situation du pays qui ne prend pas une ligne droite et pire sur une pente dangereuse, qui demande aujourd’hui une mobilisation d’une ampleur proportionnelle à l’attente démocratique du peuple Mauritanien. Il est temps de réagir, de montrer une résistance pacifique. Une contestation qui ne peut trouver son expression par les politiques, mais par le peuple lui-même.
La souveraineté populaire risque d’être une nouvelle fois bafouée. Notre démocratie est malade très malade même.
La CENI a confirmée la tenue de l’élection présidentielle au 21 juin 2014, élection qui se fera avec un candidat sortant et quatre figurants qui n’ont que peu de chances de peser sur le scrutin, sans l’opposition significative.
Nous voila alors dans une situation où tous les Mauritaniens n’exprimeront pas leurs choix et pour cause l’état, qui n’a pas continué le dialogue avec l’opposition pour tomber d’accord sur les règles du jeu et qui ne fournit aucune garantie pour une présidentielle apaisée, démocratique et transparente. Chacun accuse l’autre d’être responsable de cette crise. Dans ces conditions, le peuple, la société civile et les bonnes volontés conscientes du danger qui nous guette, doivent refuser ce coup d’état politique.
Tant que la vie politique du pays s’organisera, comme c’est le cas depuis des décennies, autour de la pédagogie de l’acceptation par les citoyens de leurs conditions de vie, on ne s’en sortira jamais. Nos politiques savent qu’on est un peuple docile, pas offensif ni porteur de choix. Le citoyen vrai, doit se porter à l’avant de tous les combats pour la nation. Que toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de paix, de démocratie, de justice et d’une Mauritanie unie et prospère, doivent se mobiliser, pour les aider à se parler, à travailler ensemble pour jeter les bases d’un rassemblement et pour faire front contre les politiciens véreux et ensemble, réinventer un projet de transformation sociale. Le chantier est immense, le défi difficile et compliqué mais il en vaut la peine. Il devient urgent et indispensable de sortir le pays de l’ornière et rompre clairement avec les plans machiavéliques de nos roturiers politiciens. Urgent de créer les conditions pour que soient respectés les choix du peuple. Urgent que soit mené le combat acharné contre les inégalités sociales, le chômage, pour les droits humains, le respect de la souveraineté populaire et une nouvelle démocratie.
Malheureusement ce piteux spectacle risque de durer encore longtemps, au moins tant que l’opposition ne trouve pas un candidat capable de faire l’unité derrière lui et ça pour le moment est une utopie, pendant ce temps Aziz et ces lieutenants mijotent des magouilles pour rester au pouvoir, la leçon de 2009 reste valable en 2014.
M.F.
mohamedenf@gmail.com
Reçu à KASSATAYA ce dimanche à 12h57.
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