Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré que l’Union Africaine ne s’était pas trompée en choisissant le chef de l’Etat mauritanien en tant que président. «Mohamed Ould Abdel Aziz est parmi les meilleurs chefs d’Etat africains», a estimé IBK vendredi en conférence de presse conjointe avec son homologue mauritanien.
Le chef de l’Etat mauritanien, président en exercice de l’Union africaine, a obtenu, vendredi 23 mai, un cessez-le-feu entre le gouvernement malien et les mouvements armés du Nord. Il s’agit du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA). D’intenses combats avaient opposé les deux camps, principalement le mercredi 17 mai à Kidal (nord-est).
De source officielle, une vingtaine de militaires maliens sont morts durant cette offensive menée par l'armée malienne, une opération qualifiée de «dérapage» par le Premier ministre Moussa Mara qui a déclaré à des journalistes ne pas l’avoir autorisée.
«Le cessez-le-feu est entré en vigueur dès sa signature, ce qui a été le cas vers 16H30 par les groupes armés à Kidal, et vers 21H30 à Bamako par le gouvernement malien à travers le ministre malien de l'Intérieur», a annoncé le président Ould Abdel Aziz à la télévision publique malienne ORTM. «Ce qu'il (le président Aziz) a obtenu (…) est admirable, (…) un cessez-le-feu dont nous avions besoin», a estimé Ibrahim Boubacar Keïta au cours de la même intervention.
Cessation immédiate des hostilités
L'accord engage les parties à cesser immédiatement les hostilités sur toute l’étendue du territoire national et à revenir à l’accord préliminaire de Ouagadougou signé le 18 juin 2013 pour une reprise immédiate des négociations. Les prisonniers capturés durant les derniers affrontements devront également être libérés et une commission d'enquête internationale sera créée pour faire la lumière sur les dernières violences.
En revanche, l’accord ne prévoit pas de changements dans les positions militaires occupées par les belligérants. En l’état, le MNLA et les autres groupes armés conservent les positions acquises lors des derniers affrontements, notamment à Kidal et Ménaka.
«Il s’est déplacé au Mali au bon moment»
Mohamed Ould Abdel Aziz avait écourté sa visite jeudi 22 mai dans la capitale rwandaise Kigali où se tenait la conférence annuelle de la Banque Africaine de développement pour se rendre dans l'urgence à Bamako avec l'objectif déclaré de décrocher un cessez-le-feu définitif. Il a rencontré son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta avant de se rendre à Kidal, le lendemain, pour des entretiens avec les leaders des trois principaux groupes armés du Nord-Mali. Les négociations de vendredi ont duré près de 5 heures et la signature de l'accord a été annoncé en soirée.
«Le président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est déplacé au Mali au bon moment. Cela veut dire qu’il se préoccupe des questions qui interpellent le continent. Ce qui est aussi une attitude responsable», a souligné le chef de l’Etat malien.
Source : Le Courrier du Sahara
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com