Un accident à proximité de la Radio Mauritanie a été causé par le manque de civisme d’un agent de police ou bien tout simplement un abus de pouvoir. En fait celui-ci a forcé le passage alors qu’il roulait dans une voiture de police, type Toyota Hilux nouveau modèle (immatriculée SG 10 101) suivi d’un autre véhicule du même type et de la même structure (SG 10438), plein phare et à vive allure sur nous en SENS INTERDIT de surcroit. Cette situation frise la banalité en Mauritanie mais, ce mardi 6 mai 2014 aux environs de 20h15, elle à faillit enlever 3 jeunes VIES à leurs familles.
Conduire à Nouakchott devient de nos jours un acte suicidaire. On en a fait l’expérience ce mardi soir. Pour quelques secondes gagnées, un policier nous a contraint à risquer nos jeunes vies en s’encastrant dans des voitures des fonctionnaires de la Radio Mauritanie devenus dès lors des victimes collatérales de cet accident dont la cause n’est rien de plus qu’un manque de civisme et une absence de responsabilité de la part de cet agent des forces de l’ordre.
Devront-ont encore compter des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et des préjudices moraux pour que les pouvoirs publics se penchent réellement sur la dangerosité incessamment croissante de la circulation intra et interurbaine ? Comment pourrions-nous apprécier et respecter la mission des forces de l’ordre si celles-ci constituent un danger potentiel et une source de frustration quasi-permanente pour la population ? Les agents des forces de l’ordre sont-ils au dessus de nos lois ? Doit-on chroniquement tolérer le non-respect de nos lois/droits par les agents de forces de l’ordre ou même du citoyen lambda ? La population doit-elle inconstamment subir avec faiblesse les abus de pouvoir des fonctionnaires de l’Etat ? Pourquoi tant d’incivisme dans un pays aussi sous-peuplé que le nôtre ? Hélas, les questions sont nombreuses et restent malheureusement sans réponses.
Pour être honnête, chaque mauritanien vit de jour en jour son lot de frustrations. Certes, on croit en nos institutions mais pas en ceux qui les dirigent du fait de la qualité des services qu’ils nous proposent. Prions Allah de continuer à nous guider dans la foi et de nous éloigner des chemins menant à des bombes humaines.
Abderrahmane Harouna N’DONGO
(Reçu à Kassataya le 11 mai 2014)
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