MEGD’ ALORS : Heureusement qu’il nous reste la Guigui!

Megd’! Je ne comprends rien à ce foutu monde. Plus j’y pense, plus mon cerveau se mélange comme la tête d’un rastaman moisi. Décidément, les gens n’ont même plus peur du Dieu qu’ils disent adorer. Surtout au Nigeria où ces enfoirés de Boko Haram peuvent se permettre de mettre le feu à des écoles comme si c’était des trous à rats pour y brûler les pauvres mômes qui y sont allés pour s’instruire.

 

Ces fous d’Allah peuvent prétendre être contre l’école des Blancs, mais de là à tuer des enfants et à kidnapper des jeunes pour les vendre à 10 000 balles, il y a un pas de trop.

Megd’! Comment on peut être aussi bête et méchant? Malheureusement, personne n’ose lever le petit doigt contre le terrorisme insoutenable de Boko Haram. C’est vrai que le président du pays où il sévit s’appelle Goodluck. Seulement, lorsqu’on a affaire à des gens capables de s’en prendre à la vie des gosses, il n’y a aucune chance de les raisonner. On est où là? Comment peut-on imaginer qu’une secte qui prétend défendre l’islam puisse «vendre des filles au nom d’Allah»? Megd’!

Si c’est cela avoir la foi, je préfère encore ne pas en avoir du tout. Même en enfer, je ne pense pas qu’on puisse se permettre une telle punition contre un mécréant. C’est simplement horrible, c’est cauchemardesque. Je n’aimerais pas vivre dans ce coin de la terre. Déjà qu’il n’y est pas possible de siffler tranquillement sa Guigui, s’il faut craindre de perdre ses mômes à tout moment, ce n’est pas la peine. C’est mieux d’aller directement en enfer pour attendre le jugement de Dieu que de subir la méchanceté de ces enfoirés sans foi ni loi. Megd’!
 

C’est vrai qu’on n’est pas toujours bien loti ici au Faso. Mais Dieu nous garde de ces conneries d’incendies d’écoles, d’attentats en plein centre-ville et de rapts de jeunes filles. Des musulmans modérés peuvent même se permettre une Guigui en passant. On n’a pas peur d’échanger des salutations avec un barbu ou avec un gars au pantalon sauté. C’est vrai que ce n’est pas la cohabitation parfaite. Mais en dehors des désagréments matinaux du muezzin, on peut remercier Allah de nous avoir épargné de la menace de ces enculés de Boko Haram.

 

Journal du Jeudi N°1181 du 8 au 14 mai 2014

 

Source : Journal du Jeudi (Burkina Faso)

 

 

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