Reprise du dialogue-Ultimatum : Le forum menace le pouvoir de sanctions !

Le dialogue doit reprendre pour éviter que l’opposition ne revienne au pré-carré de protestation d’avant, au Rahil et autres formes de contestation de l’ordre politique prévalent.

Le forum national pour l’unité et de la démocratie (FNDU) l’a signifié clairement au gouvernement dimanche à travers son président, en accordant spectaculairement au pouvoir, à la manière «onusienne » un ultimatum de 5 jours pour ne pas s’exposer aux « sanctions ».

Le forum exige dans ce court délai la reprise du dialogue et le renoncement du régime à son agenda électoral unilatéral, fait de cette option l’unique possible pour ne vexer les milieux opposants et les pousser à la faute, en occupant la rue et en nourrissant les foyers de tensions qui pullulent par les temps qui passent dans plusieurs cercles socioéconomiques.

Le président du FNDU, Cheikh Sidi Ahmed Ould Babamine, a affirmé hier dimanche 27 avril courant, que le forum va patienter jusqu’au mardi premier mai avant de dévoiler sa position relative au dialogue et à sa participation à la prochaine élection présidentielle.

Coté pouvoir, suite aux affirmations faites par le Président de la République selon lesquelles il n y aurait pas de report des élections présidentielles et que, -paradoxalement – le dialogue politique restera ouvert, le Premier ministre Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a entrepris des démarches officieuses ces dernières 48 heures destinées à rencontrer de nouveau les leaders de l'opposition.

Des contacts appelant à œuvrer de concert avec les interlocuteurs politiques pour baliser le terrain des concertations grippé pour aboutir à un consensus, même partiel, permettant d’extraire les différends protagonistes du climat des tensions, des confrontations et des attaques.

Le Chef du gouvernement aurait contacté dans ce cadre Mohamed Ould Maouloud (UFP) et Saleh Ould Hanane (PMUC-Hatem). Objectif : trouver des voies et moyens afin de franchir les barrières qui mènent vers un dialogue consensuel qui doit déboucher sur la participation de l’opposition à la présidentielle de juin prochain.

Non loin de ces efforts menés par les autorités pour sauver le dialogue, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait entrepris, vendredi dernier, des discussions à huis-clos au palais présidentiel avec Messaoud Ould Boulkhier, leader de l'App et président du Conseil Economique et Social sur la question de la participation des partis de l'opposition à l'élection présidentielle prochaine.

Rien n’a filtré de ce tête-à-tête, bien que les familiers du parcours de combattant du dirigeant de l’APP Ould Boulkheir lui reconnaissent à travers son expérience de quelques décennies, ses médiations salutaires auprès des protagonistes politiques pour œuvrer ensemble en faveur de l’intérêt général.

Messaoud a toutes les qualités pour cette fin en raison du gros capital de confiance dont il jouit auprès du Président de la République chez lequel ainsi que chez les leaders de la COD qui lui témoignent également du respect.

Des qualités qui peuvent permettre à Ould Boulkheir de s’interposer quand les choses politiques coincent pour aplanir les divergences et rapprocher les protagonistes à chaque blocage des pourparlers et les encourager à chercher ensemble le consensus politique indispensable pour une Mauritanie réconciliée avec elle, démocratique, juste et développée.

 

Md O Md Lemine

 

 

Source : Le Rénovateur Quotidien

 

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