« La communication est une science difficile. Ce n’est pas une science exacte. Ça s’apprend et ça se cultive. », Jean-Luc Lagardère
Le régime du Président Aziz a connu par le passé une sévère carence en matière de communication. Ce qui a conduit à certains dérapages qu’on pouvait éviter ; notamment le déclenchement du mouvement « Touche Pas à Nationalité » né de l’absence de communication sur l’enrôlement biométrique. « On aurait pu faire l’économie de toute cette pagaille […] si on avait convenablement communiqué », avait reconnu Papis N’Diaye du TPN.
On se souvient bien des propos qui prêtent à équivoque d’un haut fonctionnaire, suite à l’accident d’octobre. Son manque de confiance sur le petit écran officiel avait laissé naître chez l’ensemble des mauritaniens une peur bleue, qui n’a disparu qu’au lendemain de cette apparition qu’un évaluateur aurait mentionné de « pouvait mieux faire ».
Les résultats importants du Dialogue National auraient passé inaperçus, si l’opposition dialoguiste ne s’était pas, elle-même, occupée d’en parler au grand public.
Ce déficit communicationnel a laissé le terrain libre à l’industrie de la rumeur parfaitement maitrisée par l’opposition, comme l’avait bien souligné quelqu’un sur les ondes de la radio Nouakchott.
Cependant on note que le gouvernement a tenté de combler, non sans succès, cette carence, mais on peut dire, impartialement, que seule la dernière tentative a été couronné de succès. …au bon moment.
Ainsi pour une première la réaction gouvernementale sur le plan de la communication, a été marquée d’un succès total, lors des dernières péripéties qui ont accompagné l’incident de la fausse profanation et la dissolution de l’une des trésoreries islamistes.
D’un ton rassuré (et rassurant) le porte parole du gouvernement a su prendre les choses en main et faire avorter, au moment opportun, cette stratégie de désinformation ourdie par certains opposants, qui ont tenté de carboniser le pays. « C’était une tentative de renverser le régime » avait annoncé Ould Mohmed Raré devant l’assemblée nationale. Une tentative mise à échec par une communication efficace, faite à temps.
Me Sidi Mohamed Ould Maham s’était ainsi procuré un ticket pour la première place dans la ligne de mire des islamistes. Depuis lors, il fait l’objet d’une attaque injustifiée de la part de certains médias proches de ce courant ; les mêmes qui cherchaient, quelques jours auparavant, à brûler Nouakchott.
Un air d’intoxication souffle sur les réseaux sociaux, les « médias » engagées, et même dans les salons. On reproche à Ould Maham d’avoir violé le champ sémantique de l’opposition qui pensait monopoliser le secteur de la communication.
Il a osé évoquer, sans tourner au tour du pot, toutes les accusations sans fondement qui avaient visé son Président. On entend pour la première fois, un officiel dire « l’affaire de la drogue et des enregistrements d’Accra » ; et pourtant c’est tout ce qu’il fallait pour enterrer à jamais ces produits de la stratégie de l’intox.
Avec ce retour en force de l’aile communicatrice du gouvernement, on peut dire que le régime du Président Aziz a retrouvé la pièce perdue du puzzle. Avec cette nouvelle stratégie informationnelle, la capacité communicative du gouvernement semble prendre du plain après avoir battue de l’aile pendant un bon temps faute d’une mise en œuvre adéquate des orientations des hautes autorités.
Deddah Fadel
MauriSahel
Source : Maurisahel
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