Sale temps pour l’Inspection Générale d’Etat dont les enquêtes font de moins de moins de bruit mais atterrissent pourtant bel et bien là où il faut, là où naît et meurt le droit pour le commun des mortels, là d’où sortent les oracles, les lignes droites, parallèles ou obliques, là où tous les cercles se touchent, en un mot : là où Aziz décide de donner suite ou couper court en fonction de la recette de la farine du jour.
Ainsi depuis 48H, on apprend dans la presse ou une certaine presse toujours sûre de tout mais jamais certaine de rien que Hamza aurait récupéré son million d’euros dont l’avait délesté l’enquête de l’IGE qui lui coûta en plus son bilan et son poste à la tête la Communauté Urbaine de Nouakchott. En plus, nous rapporte le canard boiteux ou pas, pour requinquer l’usine de pâtes de Hamza, Famo, un petit contrat à la clé pas si petit que ça vu qu’il s’agit d’un contrat pour fournir l’Etat lors du programme Emel qui est une gigantesque opération d’Etat dont le journaliste Cheikh Aidara de l’Authentique en dit ceci pour l’émission 2012 :
« Conçu sous la forme d’un plan d’urgence destiné à juguler la hausse intempestive des prix de produits de première nécessité et sauver le bétail des retombées néfastes de l’implacable sécheresse qui frappe la Mauritanie depuis deux ans, le Programme "Emel 2012" est l’un des plus importants programmes spéciaux d’intervention publique jamais conçu par l’Etat mauritanien au cours de son histoire. En effet, la bagatelle de 45 Milliards d’UM fut mobilisée pour ce programme. Une fortune face aux 3 Milliards d’UM de Ould Taya face aux mêmes impératifs sociaux ou encore aux 23 Milliards d’UM du Programme spécial d’intervention de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, selon les détracteurs du pouvoir. Ceux-ci considérèrent en effet que, malgré le colossal budget dégagé, EMEL 2012 a été un énorme bluff et une arnaque à ciel ouvert qui a servi plus ses initiateurs ainsi qu’une armée d’acolytes qu’aux populations cibles »
http://www.lauthentic.info/spip.php?article1639
En vérité, le chèque certifié de 340 millions d’ouguiyas que Hamza a remis aux autorités compétentes semble n’avoir jamais été encaissé car Hamza avait porté plainte estimant qu’il s’agissait juridiquement d’un braquage en bande organisée de l’Etat et ses agents comme ce fut déjà le cas quand l’Etat piqua illégalement dans le compte de la CUN près de 600 millions pour payer Pizzorno.
Ainsi, Hamza aura gagné son procès sans qu’il se tienne au nom certainement de la lucidité juridique les directives venues du ciel de l’Etat, là où sévit le seigneur Aziz, prince du moment assit sur les recettes de l’Etat qu’il surveille d’un œil de caissier.
Tout est bien qui finit bien dans cette affaire : Hamza retrouve son honneur, son argent et du souffle pour Famo, ce qui compense un peu son mandat anesthésié à la tête de la CUN par l’Etat qui ne le laissa quasiment rien faire au point que Hamza ait dû quitter son poste, Nouakchott dans un état lamentable, les caisses pleines à milliards et des plans prêts à être mis en œuvre dans les tiroirs.
Quel gâchis ! Pourquoi un tel cadeau à Hamza pendant que l’IGE reçoit en retour le coup de pied du prince qui réduit encore plus à néant la réputation de l’Inspection réduite à être une Intimidation Générale d’Etat dont les rapports ne frappent qu’en fonction de la cuisine du prince comme une sorte d’épée de Damoclès qui ne sert que la politique et non la justice ?
Pourquoi donc ce cadeau à Hamza ? Peut-être par générosité d’Aziz qui se dit au fond que Hamza a payé cher et qu’il n’a pas démérité. Ce n’est pas la première fois qu’Aziz frappe comme une calomnie puis il revient caresser. C’est d’ailleurs une règle quasi-générale qui explique pourquoi certaines de ses victimes sinon toutes courent à la présidence sitôt sorties de prison car en effet plus d’une fois Aziz a réhabilité quelqu’un victime de disgrâce pour gabegie ou autres.
En échange, les mauvaises langues disent que Hamza irait rejoindre Aziz bientôt comme on accuse Merzoug d’avoir fait le chemin car là encore l’homme de l’OMVS qui a failli être noyé dans ses recettes du succès devrait sa relaxe à Dakar à un coup de fil du prince de Nouakchott.
D’autres, plus au fait de la logique militaire Azizienne qui ne comprend que les rapports de force, un peu comme Poutine, rappellent que Hamza étant un ami du nouveau premier ministre français Manuel Valls, il ne faudrait pas avoir sur le dos une telle victime présumée de l’Azizanie surtout à la veille des élections.
Pendant ce temps, sans que nos islamistes n’y trouvent rien à redire, Aziz inaugure officiellement le port de Tanit déesse de l’époque païenne…
Dans cette république islamique on aura tout vu… En berbère « Tinit » signifie femme enceinte, qui couve. De là un autre mot en hassanya qui signifie la chose génitale comme dit Freud, en rapport direct avec le mot sans qu’il puisse y avoir de doute sur l’origine du mot comme du monde.
« Tanit est une déesse Phénicienne, chargée de veiller à la fertilité, aux naissances et à la croissance. Elle était la déesse tutélaire de la ville de Serepta et son culte prit de l'ampleur à Carthage où elle était nommée Oum. Elle était la parèdredu dieu Ba'al Hammon. Tanit est dénommée Tanit péné Baal (littéralement « face de Baal ») après environ 400 avant J.-C., ainsi que Tinit1 ou Tinêt. Tanit a été interprétée par les Romains comme une forme particulière de Junon : Iuno Caelestis vite devenue Caelestis. Selon certaines sources, Didon reine de Carthage serait un avatar de Tanit.
En Tunisie encore actuellement, la coutume veut qu'on invoque "Oumek Tannou" (la Mère Tannou) les années de sécheresse, pour apporter la pluie; de même qu'on parle de cultures "Baali" pour dire cultures non irriguées, sans doute pour dire quelles dépendent uniquement du dieu Baal Hammon.
Le signe de Tanit pourrait être un symbole représentant une personne priant, les bras levés vers le ciel. Il peut avoir une signification apotropaïque. On le retrouve très fréquemment sur les stèles carthaginoises. Denis Lépée propose une théorie étonnante sur l'influence du signe de Tanit dans l'architecture des grands lieux de pouvoir.
Certains voient dans la croix d'Agadez (symbole touareg du Niger) la préservation du signe de Tanit. Tanit est assimilée à Astarté chez les Phéniciens, Ishtar chez les Babyloniens, Innana chez les Sumériens, Vénus chez les Romains, Aphrodite chez les Grecs, Isis chez les Égyptiens, Anaïtis chez les Libyens, Dercéto chez les Syriens, et Mylitta chez les Chaldéens d'Assyrie. » Wiki
Vlane A.O.S.A.
Source : Chez Vlane le 14 avril 2014
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