Vie estudiantine : Rien ne va plus entre étudiants et Autorités publiques

Après le coup médiatique des étudiants de l’université de Nouakchott qui ont envahi mardi les locaux du ministère de l’Enseignement supérieur pour réclamer la satisfaction de leurs revendications qui sont restées l’année durant lettres mortes, les Autorités ont agi, avec force, procédant mercredi à l’arrestation de leaders qui se trouvent tous, être des syndicaliste.

 

Les relations entre les mouvements estudiantins et leur ministère de tutelle sont tombées au plus cette semaine. Pic de cette atmosphère conflictuelle, l’interpellation hier par la Police de Bouyagui harouna Sall Trésorier Général du SNEM, de Cheikhna Diakité Secrétaire aux affaires sportives et Mohamed Ibrahima Sarr, 2ème Secrétaire Général adjoint du SNEM. L’opération, très musclée a été menée par des éléments de la police judiciaire, qui une fois n’est pas coutume, a envoyé des missions dans l’ensemble des facultés, à la recherche de grévistes.

Chaque fois, les policiers en tenue, se sont présentés devant les directions des universités qui leur ont commis des agents guides dans des classes cibles. Les personnes interpelées ont répondu, sans résistance aux convocations. Aucun incident n’a été relevé, alors que les cours des établissements grouillaient de monde.

Plus tôt dans la journée, les étudiants grévistes s’étaient donné rendez-vous à l’intérieur du campus, refusant de faire cours et bloquant l’accès aux salles de classes aux quelques étudiants qui n’avaient pas accepté de suivre le mot d’ordre de grève. Ce serait sans doute pour cet acte, que les personnes cibles devaient être entendues pas la police. La veille, les étudiants dans leur grande majorité, avaient pourtant organisé une marche de protestation de l’université vers le ministère de l’Enseignement supérieur.

Une opération réussie par la coalition des Syndicats estudiantins et qui a grandement déstabilisé le trafic dans ne centre-ville. Il s’agissait pour les étudiants de réitérer leurs revendications. Persuadés que le ministère jouait sur le temps, pour les mener en barque les gérant jusqu’au terme de l’année scolaire, les grévistes devaient rappeler à l’attention du cabinet du ministre absent du pays, leurs revendications, non sans menacer de mettre un terme à leurs cours.

L’occasion, pour l’un des leaders de lire une note en direction de leurs hôtes relevant les revendications suivantes : mise en place d’un logiciel d’exploitation des données pour éviter des erreurs répétitives dans les bulletins de notes, recrutement d’un nombre suffisant d’enseignants qualifiés, augmentation des bus de transport étudiant, la réduction de 15600 à 600 UM des frais d’inscription à l’Institut Universitaire Professionnel (IUP), l’augmentation et la généralisation de la bourse, la révision de la coopération Mauritanie-Maroc au nom des boursiers d’Etat laissés pour compte depuis 2011, le respect des droits des étudiants et la non violation des libertés syndicales, la participation des étudiants dans la cellule d’orientation des bacheliers, l’octroi de la bourse de major à l’étudiant (e) qui suit celui (celle) dont l’âge n’est pas conforme à l’exigence, des explications claires quant à la bourse de l’AMCI, l’organisation des Elections des délégués d’étudiants dans les conseils d’administration, scientifique et pédagogique des universités et la réduction du prix du passeport de 30 000 à 15000 UM pour étudiant.

La journée de mercredi aura été particulière ! En effet, avec l’arrestation des étudiants, elle a consacré la détérioration des relations entre l’université de Mauritanie et les Autorités. Et c’est dans ce cadre que les étudiants se sont retrouvés pour préparer leur contre- attaque. Un communiqué a été publié dans la journée, condamnant ce qu’ils ont appelé « l’attitude indigne d’un Etat qui se revendique Etat de droit, l’intimidation et la répression ne sont nullement la solution » et exigeant « la libération inconditionnelle de ces syndicalistes étudiants qui ont usé de leur droit de grève, conforment au règlement intérieur qui régit l’Université de Nouakchott ».

Les grévistes et autres syndicalistes ont aussi appelé les étudiants à la vigilance et à être prêts pour relever le défi face aux Autorités.

 

Cheikh Oumar N’Diaye

 

Source : Lauthentic.info

 

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