Les habitants du quartier de Mesjid Ennour, d’Arafat ont rendu un hommage posthume, hier jeudi, après midi à l’Imam Thierno Idrissa Maham Diallo, plus connu sous le nom de Thierno Bamba, rappelé à Dieu, le lundi dernier, à Dakar où il subissait, depuis quelques mois, des traitements médicaux. Il était âgé de 67 ans.
A cette occasion, les marabouts, parents, amis et fidèles sont venus de partout pour lire le Saint Coran et formuler des prières pour le repos du défunt. Après la cérémonie de lecture des Saintes Ecritures, l’Imam Bal Mohamed El Béchir a pris la parole pour évoquer les qualités humaines et spirituelles du défunt, sa modestie, sa simplicité dans la vie. Il a ensuite demandé à ses enfants de perpétuer l’œuvre de leur père qui a pleinement rempli sa mission d’Imam et d’humain.
Thierno Bamba, malgré son statut de marabout et d’Imam est resté très modeste, très généreux. De l’avis de tous, il est d’un courage très rare pour défendre ce que prescrit l’Islam, d’abord, et ses idées ensuite ; les habitants de Mesjid –Ennour, ses collègues marabouts, les talibés qui l’ont connus et côtoyés le lui reconnaissent tous. Très jovial, l’homme est « cousin » à tout le monde, fait rire tout le monde, dit-on dans ce quartier. Très rares, les moments de le trouver seul dans sa maison, l’arbre qui se dresse devant son domicile est le lieu des rencontres, d’enseignements, de palabres, des causeries pour ceux, nombreux qui lui rendent visite quotidiennement, soit pour recueillir son avis sur tel ou tel aspect de la religion ou tout simplement pour profiter de sa générosité. Pour sacrifier à la tradition musulmane l’homme qui a consacré sa vie entière à la dévotion, à et l’apprentissage du Coran, laisse derrière lui une grande mosquée encore en chantier dans le quartier et qui porte son nom. C’est une grande perte pour les habitants du quartier mais aussi pour la communauté musulmane de Mauritanie. Depuis qu’il est malade, son fils aîné, Tahirou Diallo assure la charge d’Imam.
Rappelons qu’aussitôt connue la nouvelle de sa disparition, ce lundi, vers 13 heures, sa maison a été envahie de partout par les habitants du quartier, mais aussi des parents et amis venus de tout Nouakchott.
Source : Le Calame
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