COVICIM célèbre le 25 Mars sous fond de déception

Trois ans jours pour jour que le général était monté à la tribune de Kaédi au cœur du fouta pour partager la tristesse avec tous ceux qui ont subi des atrocités que rien ne saurait justifier, ni la morale encore moins la religion.

 

Les mots pour compatir avec les victimes de cette tragédie de l’histoire récente du pays résonnaient fort dans son discours et il indiquait que le dépassement devait se faire par la foi, la magnanimité et la grandeur morale.

Ould Abdel Aziz s’était réconforté que les victimes aient « décidé de venir à bout de l’agression par le pardon » tout en reconnaissant qu’aucune indemnisation, aucune compensation n’équivaut à une vie humaine.

Le Général avait prôné ainsi l’apaisement sans exprimer de façon directe les excuses de l’Etat ni promettre de faire la lumière sur cette tragédie en vue de situer les responsabilités car, le pardon ne se décrète pas. Dès lors, Le discours à lui seul peut il tourner cette page sombre de notre histoire?

Pour tenter de répondre à cette question, le collectif des orphelins des victimes civils et militaires des événements 86-91(COVICIM) a organisé une conférence de presse à son siège à El Mina pour faire le bilan de leur situation depuis le discours du président en 2009 à nos jours.

Dans son exposé, Mr. Bocar Camara, le chargé de communication de ce mouvement a indique : « qu’il ni y’a pas de réconciliation et qu’il n y’aura pas de réconciliation sans la mise en place d’une commission indépendante nationale et autonome pour le règlement du génocide ».

Pour lui, le discours d’Ould Abdel Aziz en 2009 n’était qu’une promesse de campagne soutenu par des « nègres de service » qui veulent se remplir les poches.

Pour Mr. Camara, l’argent que l’état a versé à certaines veuves n’était qu’un soutient pour régler des problèmes du vécu quotidien mais ne pouvait en aucun cas représenter une indemnisation des victimes. « L’Etat n’a pas voulu résoudre le problème du passif humanitaire et cela s’exprime à travers son incapacité de créer une commission pour identifier les criminels » a-t-il-dit.

Enfin le COVICIM a posé un certain nombre de doléances. Le collectif réclame entre autres, la mise en place d’une commission indépendante pour faire la lumière sur le génocide, l’identification de toutes les fosses communes des martyrs à travers tout le pays et le jugement des criminels. « Le combat continue pour le règlement consensuel et définitif du passif humanitaire » à conclu Mr. Bocar Camara.

Compte rendu de Ba Abou

 

Source : Le Rénovateur Quotidien

 

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