Présidentielle 2014 : La COD à la quête d’un candidat consensuel ?

La présidentielle de 2014 qui approche au galop fait de plus en plus parler d’elle.

Les états-majors du pouvoir et de l’opposition toutes catégories confondues sont à pied d’œuvre depuis quelques jours, en perspective de cette rude bataille électorale qui requiert une préparation de longue haleine.

Les trois pôles (majorité, CAP et COD) sont tous sceptiques de leur capacité de remporter ces échéances sans grande peine.

Si le régime de Ould Abdel Aziz l’a implicitement montré en tâtant de nouveau le terrain des conciliabules avec des dirigeants de la COD sur cette perspective électorale, l’opposition radicale, vient également de manifester l’intérêt voire le défi de trouver un candidat consensuel pour défendre ses couleurs à cette présidentielle 2014 objet de toutes les convoitises politiques.

Passé le suspens sur la formation du nouveau gouvernement installé récemment dans ses fonctions, les yeux des politiques sont maintenant braqués sur la future présidentielle de 2014 qui nécessitent des différends protagonistes et prétendants une préparation préalable minutieuse pour être gagnée, dans une conjoncture politique caractérisée par les divergences et les conflits d’intérêts aussi bien dans le camp de la majorité, de l’opposition modérée que de la COD.

Si la dernière rencontre intervenue entre le Premier ministre Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf et le leader de l’UPF a été cordiale, prometteuse et capable d’être fructifiée pour tourner la page de l’impasse politique entre le pouvoir et ses opposants, tel ne semble être le cas avec le RFD, principal parti de l’opposition de la période préélectorale.

Selon des sources, contrairement à son fidèle camarade politique dans le boycott d’élections unilatérales organisées par le pouvoir, en l’occurrence l’UFP, le parti de Ould Daddah aurait décliné une invitation adressée par le Chef du gouvernement à cette formation pour les besoins de concertations avec les différents leaders de la COD sur les prochaines élections présidentielles.

Le RFD aurait justifié son rejet de cette invitation par les doutes qui pèsent sur le degré de sincérité de cette ouverture des autorités, que le parti estime relever plus de la tactique politicienne que de la volonté réelle de pacifier le climat politique national et de tourner définitivement la page des tensions et des querelles.

C’est dans ce contexte de ruses et de stratégies politique que les autorités et la COD affinent leurs armes, certains qu’au sein de l’un et de l’autre, le consensus est une illusion dés lors où l’on sait que partout, les cercles de mécontentement sont considérables.

Du côté, de la COD, l’expérience électorale est là pour montrer que l’opposition a peu de chances de se ranger derrière un seul homme pour défendre ses couleurs, même si en dehors de cet objectif présidentiel, elle s’efforce de montrer tant bien que mal une certaine cohésion.
D’ailleurs, le vice-président de l’UFP, laisse penser que la question du candidat unique de l’opposition n’est pas une mince affaire, soulignant qu’elle pourra être tranchée en mars prochain. Ce qui laisse penser qu’à ce jour, il n y a pas au sein de la COD cet homme de consensus que tout le monde cherche pour rassembler les partis hostiles à l’actuel pouvoir.
Le temps presse parce mars c’est demain et la COD qui n’a pas droit à l’erreur, droit tirer les leçons du passé pour éviter de voler en éclats en faisant le mauvais choix au grand dam de Ould Abdel Aziz et de ses soutiens qui jouent sur tous les accordéons pour faire éclater ce projet de candidature unique de l’opposition.

Non loin de ce sujet de tentative d’apaisement, l’APP qui rappelle avoir constamment œuvré pour assurer une vie politique consensuelle entre tous les protagonistes politiques de gauche et de droite, a appelé au lancement pour sa part, au lancement dès à présent de ponts entre les différentes parties politiques pour se concerter.

Le parti de Ould Boulkheir estime que des pourparlers urgents sont indispensables pour trouver une formule consensuelle dont le principal but, est d’assurer la participation de tout le monde à l’élection présidentielle qui profile à l’horizon, précisant que « c’est en cela que consiste la véritable sortie de crise ».

L’APP recommande par ailleurs le remplacement de la CENI et de ses démembrements par une autre composition « où seront représentées les forces politiques et la société civile de manière à assurer la participation et l’engagement de tout le monde ».

Md O Md Lemine

Source  :  Le Rénovateur le 23/02/2014{jcomments on}

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