Les Mauritaniens se complairaient-ils dans la crise ?

Les Mauritaniens semblent bien aimer les situations de crise. Quand on essaie de jeter un regard sur ce qu’ils entretiennent et ce qu’ils vivent, on arrive forcément à la conclusion que les Mauritaniens ne se sentent pas mieux ailleurs que dans une situation de crise !

 

La preuve, malgré les élections législatives et municipales, on ne cesse pas de s’embourber dans la crise politique et, comme pour nous rendre encore plus en phase avec ce qui est devenu notre nature, on ajoute à la crise politique, la crise économique et sociale, avec la flambée des prix, le chômage et les disfonctionnements dans bon nombre de secteurs d’activité. Ce qui est sûr, c’est cette fatalité qui poursuit les Mauritaniens. Ils sont condamnés à vivre les crises comme une sorte de « normalité ». Il n’y a pas autre chose à attendre de ceux qui les gouvernent et des autres qui s’opposent à eux. Car alors que les Mauritaniens souffrent au quotidien, voilà que tout le monde se projette déjà dans la future présidentielle.

Au demeurant et malgré tout, l’n des plus grands problèmes auquel les Mauritaniens sont confrontés c’est cette indicible insouciance qui fait qu’ils regardent le temps et les choses passer. Le président, le ministre, le wali, le directeur ou n’importe quel quidam ou parvenu, peut agir à sa guise, en étant sûr qu’il n’aura en face de lui que des « Consentants » ! Ce n’est nullement un appel à la sédition, à ce que les médias avaient classé sous le vocable de « printemps arabe » mais il faut, au moins, savoir exiger de ceux qui nous gouvernent – ou qui ont choisi de s’opposer au pouvoir – de mettre en priorité les problèmes du citoyen. Si une crise perturbe le fonctionnement de l’Etat ce sont les populations qui en subissent les conséquences. Que le gouvernement cherche à se donner les moyens de sa politique, en augmentant les impôts et taxes sur les entreprises est chose normale mais qu’il prenne le malin plaisir à fermer une banque, mettant dans la rude des dizaines d’employés, créant par ricochet des disfonctionnements énormes pour les clients de cette institution, tout simplement parce que le propriétaire de cette société refuse le diktat que cherche à lui imposer le pouvoir doit pousser à réagir.

Ne serait-ce qu’au niveau de l’élite qui ne mérite ce nom que si elle fait preuve de courage et de responsabilité pour dire au pouvoir la vérité. On s’attend, dans les jours qui vont venir, à ce que la classe politique oublie la politique pour dire son avis sur les choses de l’économie. On attend surtout de ce nouveau gouvernement qu’il jette un regard attentionné sur le quotidien du peuple et qu’’il redonne une visibilité à son administration. Cela compte beaucoup pour un pouvoir qui a à cœur de « vendre » sa démocratie, sa lutte contre la gabegie et son climat des affaires. Cela compte aussi devra autant compter pour un président qui cherche à être reconduit dans ses fonctions en juillet prochain !

 

Fatimetou Mint Cheikh

 

Source : L'Authentic.info

 

 

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