Débat sur :  » La presse mauritanienne « , par le Club des Jeunes journalistes

ALAKHBAR (Nouakchott)-Le Club des Jeunes Journalistes (CJJ) a organisé vendredi à Nouakchott, une conférence débat sur : « La presse mauritanienne», à l’occasion de son premier anniversaire.
 

Les conférenciers étaient le directeur de Rim Production, Ba Ould Salek, le rédacteur en chef du journal « Le Quotidien de Nouakchott, Khalilou Diagana » et l’ex-président du Syndicat des Journalistes Mauritaniens, docteur Housseinou Ould Meddou.
 

Ba Ould Saleck a salué la loi de 2010 sur la libéralisation de l’audiovisuel, qui démontre, selon lui, une bonne volonté politique et qui comble le retard dans le domaine par rapport à d’autres pays de la sous-région. Il a toutefois précisé que ce dont on a vraiment besoin c’est une libéralisation tout azimut qui permettrait l’ouverture de chaînes de télévision et de stations radio sans passer par une autorité pour une licence.

Il a ajouté qu’en matière d’audiovisuel les journalistes mauritaniens ont les compétences techniques de faire, mais ils leur manquent les moyens, ce qui constitue un obstacle face à la libéralisation du secteur.  

Khalilou Diagana est lui revenu sur l’éthique et la déontologue. Il a noté qu’il  est difficile d’exiger le respect des textes si les journalistes doivent continuer à travailler dans la précarité. Pour lui, la majorité des journalistes mauritaniens n’ont pas la carte de presse et ils sont mal formés et mal rémunérés. Il a en outre constaté le manque de précision dans les textes. Il a donné comme exemple, la loi qui interdit le dénigrement de la Charia et la violation de la vie privé, une loi qui ne délimite pas ses contours.

Quant au docteur Housseinou Ould Meddou qui évoquait le volet déficit de formation, a regretté que depuis 1984 il n’y plus pratiquement de vrais centres de formation de journalistes en Mauritanie, car les trois centres qui existent ne répondent pas aux normes. Il a alors proposé l’ouverture d’une faculté de journalisme à l’université de Nouakchott digne du nom.

Auparavant, le président du Syndicat des Journalistes Mauritaniens a rappelé que le non respect de l’éthique et de la déontologie mettrait en jeu la liberté de la presse.  Ahmed Salem O. Moctar Salem, qui répondait aussi à une question relative à la carte de presse, a ajouté qu’avant de demander la carte de presse le journaliste doit respecter le contrat moral qui le lie au peuple. Il a aussi noté qu’il ne servira à rien d’obtenir la carte de presse si les droits du journaliste ne sont pas respectés

Il a été précédait par le président du Club des Jeunes Journalistes, Cheikh Omar Ndiaye qui parlait des difficultés dans lesquelles évoluent les jeunes journalistes mauritaniens: «On ne peut pas parler de la presse mauritanienne, sans citer les jeunes journalistes qui sont sur le terrain à la recherche d’informations dans des conditions très difficiles. Les jeunes journalistes sont en première ligne face à la situation lamentable que vit la presse mauritanienne. Ils vivent dans la précarité indescriptible».

 

Source : Alakhbar.nfo

 

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